Le maire de St Céré appelle à « une reprise du dialogue » après les émeutes

Le président de l’association des maires de France avait invité tous les maires à réunir les habitants de leur commune sur le perron de chaque mairie ce lundi 3 juillet à midi afin de partager l’appel des maires de France pour le retour à la paix civile. Un rassemblement a eu lieu ce lundi 3 juillet, à 12 h, devant la mairie de Saint-Céré, les habitants et les élus des communes voisines ont largement répondu présents. «  Mardi 27 juin un adolescent est mort, tué à bout portant par un policier. Toute notre solidarité va à sa famille et à ses proches face à ce drame. Une intense émotion traverse notre pays, tout comme une immense colère, elles sont légitimes.  Les républicains que nous sommes expriment un fort besoin de justice. Le policier auteur du tir est inculpé pour homicide volontaire, il est en détention provisoire : laissons la justice faire son travail pour l’établissement des faits et de leur juste sanction. La République ne doit pas  admettre qu’un citoyen soit tué lors d’un contrôle routier. Pas plus qu’elle ne peut admettre que la vie des policiers, des agents de la sécurité civile, des pompiers, des élus, soit mise en danger, ainsi que  celle des commerçants suite à l’incendie volontaire de leurs commerces. La raison, nécessaire à toute vie en société, impose de refuser les violences et dégradations de biens publics auxquels nous assistons depuis plusieurs jours.  Par les violences contre les élus, le coeur de notre démocratie est touché. Cette dérive des comportements n’a aucune issue et ne fera qu’aggraver les difficultés que leurs auteurs prétendent dénoncer. La violence n’est jamais une solution. Nous, maires, exerçons un mandat que vous citoyens vous nous avez confié. Dans le cadre de cette fonction nous assumons nos responsabilités : nos décisions ne font pas toujours l’unanimité, c’est normal. Vous citoyens vous avez le droit de nous dire que vous n’êtes pas contents. La parole doit être libre. C’est la démocratie. Mais il faut distinguer la fonction de la femme et de l’homme. L’attaque de nos familles, de nos domiciles est inexcusable. J’étais à Saint-Brevin pour soutenir le maire dont le logement a brûlé, je suis anéantie après l’attaque à la voiture bélier de la maison du maire de L’Haÿ-les-Roses, cette attaque a mis en danger la femme du maire et ses 2 jeunes enfants. Cela fait des mois que les maires alertent le gouvernement sur la dégradation des services publics, sur le manque de moyens de nos collectivités. On ne nous permet pas de construire sereinement le lien du vivre ensemble.L’amertume, la déception, la colère doivent être entendues et des mesures efficaces doivent être prises pour nous aider à agir. En effet, à nous, maires, il appartiendra de tirer lucidement les leçons de cette crise, d’en décortiquer les ressorts profonds, de retisser les liens brutalement rompus et inlassablement de construire la cohésion dont notre Nation a tant besoin. Les maires de France appellent à une mobilisation civique de la société pour le respect de la République et de la France. Chacun doit y prendre sa part dans la responsabilité et le calme pour que le dialogue puisse reprendre. Vive la République, vive la France » a déclaré Dominique Bizat, maire de Saint-Céré. 

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