« Le Marronnier » à Prayssac remet les jeunes à flot
Cette association de Prayssac aide les mineurs isolés à s’insérer dans la société.
« Le Marronnier du bout du pont » est une association (précédemment Pech Caussen, jusqu’en 2015) et un lieu de vie agréé par l’Aide sociale à l’enfance et la justice. Il accueille des enfants et adolescents en difficulté. L’initiateur Philippe Meron, âgé de 56 ans, éducateur spécialisé depuis trente ans, entame la 4e année avec un projet d’accueil de mineurs isolés qui arrivent sur le territoire français.
5 mineurs non accompagnés
L’association a fait le choix, depuis 2016, d’axer leur action sur les mineurs non accompagnés (MNA). Ils sont agréés pour accueillir cinq jeunes qui sont envoyés par les départements. Sur la structure, quatre éducateurs permanents spécialisés travaillent à temps complet (deux éducateurs en alternance chaque semaine). C’est le Département qui assure le financement.
Philippe Meron explique qu’ils ont un prix de journée pour mener à bien leur projet. L’équipe s’appuie également sur des ressources externes grâce à un réseau de partenaires, dont la mairie de Prayssac, les missions locales de Puy-l’Évêque et Cahors, et bien d’autres. En premier lieu, l’objectif est que les jeunes accueillis obtiennent leurs papiers, qu’ils retrouvent un rythme de vie normal.
De 14 à 17 ans
On les installe dans une scolarité et pour ceux qui souhaitent aller en apprentissage, on les oriente. Le Marronnier du bout du pont accueille les jeunes de 14 à 17 ans, uniquement des garçons. Ils restent environ entre 2 ans et demi et 3 ans. Pendant toute la période, ils sont suivis au quotidien. L’association les aide au niveau de l’autonomie, la communication, la socialisation, la scolarité, l’apprentissage, la santé. Une évaluation est diagnostiquée au premier entretien et durant le séjour, d’autres entretiens sont conduits.
Le vivre ensemble permet d’intégrer les règles et les valeurs qui régissent la vie en société. Le séjour doit permettre aux jeunes de se recentrer sur eux-mêmes. À la fin du parcours, Philippe Meron fait le point sur leurs besoins, leurs objectifs et leurs désirs. L’association les accompagne pour qu’ils accèdent à l’autonomie et l’indépendance.
B Guignebault Actu Lot
Les Catounes à Prayssac ont été le théâtre, le 21 septembre, de la rencontre entre les anciens mineurs non accompagnés (MNA) de diverses nationalités qui avaient fini leur séjour de deux ans et demi, les nouveaux arrivants et une grande partie de leurs partenaires qui soutiennent l’association de Philippe Meron, Le Marronnier du Bout du Pont. Elle est composée de quatre éducateurs spécialisés complètement impliqués dans leurs tâches. Une soixantaine de personnes étaient présentes à cette soirée en présence de Fabienne Sigaud, maire de Prayssac, soirée qui aura permis d’apprendre que ces jeunes arrivés il y a deux ans et demi avaient aujourd’hui leurs papiers, parlaient le français, avaient étudié avec diplôme à la fin : l’un était boulanger, un autre plombier, d’autres en apprentissage. Et qu’ils étaient installés pour vivre une vie comme tout le monde. Parmi les objectifs à atteindre, il y avait entre autres celui de développer leur autonomie afin qu’ils acquièrent les capacités nécessaires à l’émancipation et l’épanouissement personnel. Cet objectif a été rendu possible par l’intégration sociale et l’insertion professionnelle via un hébergement en collectif réduit, chaque groupe étant composé de cinq. Un bel exemple de réussite encourageant pour le nouveau groupe arrivé. La soirée s’est terminée autour d’un buffet convivial.
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