Le point sur l’évolution de la ligne POLT
L’association «TEPLG», qui défend les gares de Souillac et de Gourdon, était rassemblée pour la nouvelle année, samedi 23 janvier. L’occasion de faire le point et de montrer qu’ils restent toujours très vigilants et surveillent l’évolution de la ligne POLT (Paris-Orléans-Limoges-Toulouse).
Même si les conclusions du comité de concertation du mois de décembre promettent que la ligne Paris-Toulouse ne serait pas coupée à Brive, le président de TEPLG précise, «Il y a beaucoup de projets et d’initiatives mais tout est à l’étude. Il va falloir être combatifs car 2016 et 2017 nous réservent certainement bien des surprises.»
Jean-Noël Boisseleau, vice-président d’Urgence ligne POLT a annoncé que Serge Rigal, président du département du Lot et Dominique Orliac, députée du Lot, établissent un courrier pour que le train soit rétabli jusqu’à Cerbère. «Nous demandons aussi que le train 100 % éco (tarif réduit de 15 à 35 €) s’arrête à Gourdon et Souillac tous les jours ainsi que le train de nuit et que le train en direction de Roissy (qui s’arrête actuellement à Brive) descende jusqu’à Cahors avec des arrêts à Gourdon et Souillac, permettant aux Lotois de se rendre directement à l’aéroport Charles de Gaulle. Il souligne également que plusieurs points sont à surveiller comme le train de 7 heures 10 en direction de Paris et le retour de 22 heures. On va certainement avoir l’occasion de revenir sur les quais.»
Ce samedi matin, des échanges ont eu lieu avec les participants, soulignant deux autres problèmes : aucun dépliant n’est disponible dans la gare de Gourdon sur les trains qui desservent la gare de Gourdon. Une maman explique : «Le matin, aucun train ne permet aux lycéens qui font leurs études à Cahors, de se rendre à Cahors vers 8 heures. Le seul train arrive trop tôt, 7 heures 15 (départ 6 heures 40 de Gourdon). Les élèves sont obligés d’être internes pour 1/2 heure de train, sinon ils doivent se lever chaque jour vers 5 heures 30. Difficile avec un lever aussi tôt, d’être disponible toute la journée pour les apprentissages scolaires.»
Le secrétaire d’État chargé des transports, Alain Vidalies, a annoncé le désengagement de l’État sur la majorité des trains d’équilibre du territoire (TET) circulant la nuit et le lancement d’un appel d’offres à des sociétés privées.Membre de la commission Duron et vice-présidente de l’association Urgence ligne POLT, la députée Dominique Orliac regrette cette annonce qui «porte un coup à la desserte ferroviaire de la région Languedoc-Roussillon/Midi-Pyrénées».
«Cette annonce est d’autant plus regrettable que, dans le cadre de la commission Duron et de l’association Urgence Ligne POLT, le maintien de l’intégralité des trains intercités de nuit était régulièrement demandé au Gouvernement, notamment en ce qui concerne la ligne Paris-Toulouse».
«Les dessertes ferroviaires sont indispensables pour notre département afin de maintenir son activité économique, son attractivité, son tourisme et également d’éviter l’isolement de nos territoires. L’accessibilité des territoires est incontestablement un atout pour son économie, surtout aujourd’hui où les zones rurales sont de plus en plus en souffrance».
«Ces trains intercités de nuit comportent également un rôle social non négligeable puisqu’ils permettent aux étudiants, aux actifs et aux familles à budget modeste de pouvoir se rendre à Paris dans la même journée, en évitant ainsi le coût d’une nuitée dans la Capitale».
Dominique Orliac rappelle également l’importance du rétablissement de la relation diurne directe Cerbère-Paris et retour desservant les gares de Cahors, Gourdon et Souillac, «ce train étant limité à Toulouse depuis le13 décembre 2015».
La Dépêche du Midi
Dominique Orliac «… risque du déclassement de la gare de Cahors, la faisant passer de gare grandes lignes à gare TER. Ce déclassement engendrerait de lourdes conséquences.. ». Le ministre Alain Vidalies: « …la gare de Cahors gardera son statut…».
Voir les éléments du problème. La Dépêche