Le préfet du Lot fait le point sur le dossier de la méthanisation
Un comité local de suivi se tiendra à ma demande tous les 6 mois, au lieu de la périodicité annuelle prévue par les textes. Ce comité s’est réuni pour la première fois le 13 juillet 2018 dernier. La prochaine réunion se tiendra fin janvier. La liste des personnes conviées est très large : élus des communes concernées, parlementaire de la circonscription, associations de défense de l’environnement, parc naturel des Causses du Quercy, chambre d’agriculture. La première réunion a permis de présenter le bilan de la première année de fonctionnement et de traiter en toute transparence les différentes problématiques et de proposer des améliorations. Suite à ce comité, les résultats des analyses d’eau du captage de Montvalent ont été transmis aux membres de la commission et les analyses du digestat sont désormais publiées mensuellement sur le site de la société Bioquercy . Concernant la fuite accidentelle de digestat à Alvignac, due à la rupture d’une canalisation permettant le déchargement d’une poche souple de stockage délocalisé chez un agriculteur, l’usage de ce type de stockage a été immédiatement interdit, et une procédure de validation et de contrôle a été imposée à l’exploitant pour la mise en conformité. La remise en service de la douzaine de poches souples ne pourra être effectuée qu’après la réception des travaux.
Le site a été remis en état très rapidement et l’agence régionale de santé a procédé aux prélèvements sur le captage d’eau potable situé en aval de cet écoulement. Dans l’attente des résultats des analyses et par précaution, le circuit d’alimentation en eau potable a été mis en dérivation pour permettre d’isoler ce captage sans couper l’approvisionnement des usagers. Les résultats des analyses de l’eau potable ne révélant pas de pollution ou de dépassement de normes, le captage a été remis en service.
Transparence et vigilance constantes
Les services de l’État rencontrent régulièrement les associations de défense de l’environnement, les spéléologues, les archéologues ou encore les spécialistes des grottes ornées afin de recueillir leurs avis, leurs propositions et éléments objectifs. J’ai par ailleurs fortement incité la société Bioquercy à multiplier les échanges avec les élus et les riverains. Ainsi depuis le mois de juillet, les échanges sont permanents et les visites du site quasi-hebdomadaires. Concernant les nuisances olfactives, des mesures correctives importantes ont été prises et les effets sont mesurés par un « jury de nez » composés à titre principal des proches riverains. Ceux-ci remplissent une fiche hebdomadaire où ils font état de leurs constats. Les résultats obtenus donnent aujourd’hui satisfaction. Les services de l’État sont particulièrement vigilants quant au suivi de la réalisation des équipements. Lorsque des écarts sont constatés, ils font l’objet d’arrêtés préfectoraux mettant en demeure l’entreprise d’apporter des corrections et lui imposant des mesures additionnelles.
Quant aux demandes d’information de M. le député qui seraient restées sans réponse de ma part. La seule demande, reçue par lettre du 6 juillet 2018 reçue le 6 août, relayait une demande d’information de la Confédération paysanne. Cette lettre a fait l’objet d’une réponse, le 4 septembre, indiquant que l’ensemble des informations demandées avaient été présentées lors du comité de suivi ou transmises depuis cette date. Les services de l’État se tiennent bien sûr à son entière disposition, comme à celle de toute personne intéressée, pour lui apporter toute information qui lui ferait défaut.
Attentif à la sensibilité de la question de la méthanisation, l’État s’attache à ce que l’ensemble des informations et des documents transmissibles soient disponibles, soit directement sur le site de l’entreprise, soit transmis à la demande ou encore mis à la disposition des membres de la commission locale de suivi. Cette activité fait, vous le voyez, l’objet d’un suivi constant, impliquant tous les services compétents, et se traduisant si nécessaire par des mesures contraignantes pour l’entreprise. La tenue régulière des comités de suivi garantira sur la durée le partage d’informations le plus large et la prise en compte de toutes les interrogations. »
Aurélien Pradié « des projets de méthanisation de plus en plus volumineux »
Mr le PREFET ramène la METHANISATION au seul méthaniseur de GRAMAT
Pourtant, il oublie d’autres méthaniseurs
• Loubressac où il y a un problème avec trop de NICKEL comme à la STEP de la QUERCYNOISE !!!,
• MAYRAC qui met dans son méthaniseur des boues de fosses septiques (identiques aux boues de station d’épuration urbaines) et qui épand sur des cultures maraichères et truffières ! gravissime
• Les futurs méthaniseurs du SEGALA qui n’hygiénisent pas leurs intrants sauf 4%, produisant 80 000 Tonnes de digestat qui vont contaminer le « château d’eau du LOT ».
Ils sont NON RENTABLES car ne récupèrent pas la chaleur (60%) et consomment autant d’électricité (480 KW) qu’ils n’en produisent (499KW). Par ailleurs, les subventions espérées sont de 4,4 millions € !
Pour GRAMAT
— L’enquête publique s’est déroulée du 16/07 au 18/08 /2016 : le commissaire enquêteur a fait un rappel dans la presse car il n’avait pas beaucoup de productions citoyennes !
— Le conseil municipal de GRAMAT n’a jamais débattu de ce dossier depuis 2014, date d’installation de cette nouvelle municipalité.
—NON CONSULTATION du Conseil scientifique du PNRCQ (qui a la maitrise d’ouvrage des études hydrogéologiques en milieu KARSTIQUE pour la ressource en EAU potable) Il en a été de même pour les méthaniseurs du SEGALA qui épandent sur plusieurs centaines d’ hectares du CAUSSE et sur le château d’eau du LOT !
—LE COMITE DE SUIVI non prévu dans le dossier d’EP, a été institué par l’APC d’avril 2017, c’est-à-dire quand la contestation s’est organisée.
—Analyses de digestat : les citoyens LOTOIS sont heureux d’apprendre qu’elles sont désormais sur internet mais il n’y a que celle de novembre 2018 alors que le méthaniseur fonctionne depuis novembre 2017 !
Le C/N = 1,72 met en évidence le lessivage potentiel important de ce digestat, avec un apport carbone très faible pour les sols , donc un appauvrissement des sols. Il est équivalent à celui de MAYRAC C/N=1,2
Il est inférieur à la valeur moyenne du digestat brut ADEME (3,3) et du digestat de BIO VILLENEUVOIS (2,72) .Un lisier avec un C/N égal à 4 est moins lessivable et moins polluant pour l’eau que ces digestats
— Transparence : Les services de l’ETAT ne fournissent pas tous les documents demandés :
En juin 2018, j’ai demandé « le porter à connaissance » justifiant les constructions différentes et conséquentes (désulfuration et bio filtre) de celles décrites dans le dossier d’enquête publique : après 2 demandes restées sans réponse, cela a justifié une saisine de la CADA .
—On ne peut que regretter qu’il ait fallu l’accident d’Alvignac pour que les 22 poches situées chez les agriculteurs soient mises en conformité pour parer à toute pollution.
— Quant aux odeurs, j’ai cherché en vain, sur le site de la Préfecture, l’arrêté préfectoral du 6 novembre 2018 (cité par la secrétaire d’ETAT) règlementant les odeurs qui persistent, malgré les travaux récemment faits.
Or en ce jour de début du GRAND DEBAT NATIONAL, on ne peut que regretter que M. le Préfet comme M.MALVY, président du comité de bassin Adour-Garonne, et dernièrement Madame TIEGNA, députée de ma circonscription, n’est pas été à l’initiative d’une table ronde réunissant tous les acteurs du département, pour mettre en place la METHANISATION la MIEUX ADAPTEE à notre territoire,et cela dans l’intérêt général, car à la clé , il y a la pollution de l’EAU et des SOLS . Dans le DOUBS karstique , ce guide existe déjà. Alors, tout espoir est permis pour qu’il ait lieu bientôt dans le LOT !