Le prix de nos déchets
La loi (transition énergétique pour la croissance verte de 2015) impose, de déployer un financement incitatif pour le service public des déchets. Elle a fixé l’objectif à 15 millions d’habitants en 2020, puis 25 millions en 2025.
Cet objectif légal n’est pas assorti de sanction pour les collectivités, mais la menace plane. Sauter le pas reste difficile. Il y a un prix chaque année plus lourd à payer pour les collectivités qui ne diminuent pas les ordures résiduelles
Ce système de tarification incitative, en lien avec le volume de production de déchets, a pour but de nous encourager à modifier nos comportements:
- en diminuant la quantité de déchets produits,
- en augmentant le tri
- en adoptant un mode de consommation plus responsable.
La tarification incitative, reprend le principe du « pollueur payeur. » comme ce qui se passe pour l’eau ou l’électricté. Nous ne payons que ce que nous consommons. On ne paiera pas moins cher mais on paiera moins que celui qui ne trie pas ses déchets .
Et pratiquement ça se passerait comment …. ???
Et là on pense tous, (pour ceux qui l’ont vue), à l’émission télévisée sur les « bacs » de la Dordogne. Des usagers mécontents, des déchets abandonnés à côté des dits bacs, une forme de « catastrophe écologique »…
Et pourtant c’est bien ce qui est le plus adapté dans nos territoires ruraux. Des containers fermés avec des verrous et un badge personnel qui décomptera …
On comprend très vite que l’enjeu de la réduction des déchets repose sur une forte évolution forte de nos comportements
Si cette tarification incitative n’est pas pour l’instant à l’ordre du jour , il faudra probablement l’opérer un jour avec une communication forte, anticipée et réfléchie, car elle doit remporter l’adhésion du plus grand nombre d’entre nous.
Aujourd’hui nous payons une TEOM (taxe pour l’enlèvement des ordures ménagères) qui n’a pas de lien direct avec les quantités de déchets prises en charge par la collectivité puisqu’elle est adossée à la taxe foncière sur les propriétés bâties.
La décision d’une tarification incitative appartient aux syndicats et communautés de communes qui ont la compétence des ordures ménagères.
Pour l’instant dans sa délibération du 7 mars_2023. le Symictom du pays de Gourdon indique que » pour conserver le même niveau de dépenses, il faudrait diminuer de 14% le tonnage collecté de déchets non-recyclables (non-valorisables) .
Pensons-y. Faute de quoi la TEOM ne pourra que continuer à augmenter si on veut équilibrer les budgets.
Ci-dessous extrait de la délibération du 7 mars_2023
Pour commencer (ou continuer)voici un guide des bonnes habitudes à prendre : les bons gestes
Et n’oublions pas …
Source : ADEME – smyctom -gouvernement
Oui c’est une solution mais pas LA solution quand nous voyons déjà des sacs abandonnés aux pieds des bacs presque tous les jours c’est les mentalités qu’il faut changer et la c’est pas gagné. Dans notre commune, nous nous battons pour sensibiliser le plus possible sur le tri avec une forte communication et pourtant nous voyons souvent dans des bacs de recyclage des choses non recyclables. Autre interrogation et pas des moindre comment vont faire les personnes âgées ou pas dans les hameaux éloignés des zones ou seront implantés les bacs. Encore beaucoup d’interrogations, de pédagogies, de dialogues pour que notre avenir et celle de nos poubelles soient meilleurs.
« Encore beaucoup d’interrogations, de pédagogies, de dialogues pour que notre avenir et celle de nos poubelles soient meilleurs ».
Oui vous avez raison Michel il faut beaucoup beaucoup de pédagogie, une communication permanente et de la concertation pour que les habitants adhèrent au recyclage. Ca vient, doucement, mais ça avance …et il faut que ça continue si on ne veut pas être obligé d »en arriver à des systèmes coercitifs, punitifs.
Une idée pour que chacun aie une meilleure conscience de ses déchets: un stage obligatoire pour chaque citoyen dans un centre de tri ou avec des éboueurs. Ah tiens ce pourrait être le stage de fin de collège pour que chaque enfant ait vu de quoi il retourne quand on parle de déchets.
Ce qui m’énerve toujours profondément en ville, c’est quand je vois des déchets par terre à moins de 10m d’une poubelle !