Le programme du Centre d’art contemporain de Cajarc

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Au Centre d’art contemporain, l’année a débuté avec l’exposition «Monsters» à l’intention du public familial. Directrice de la MAGCP, Martine Michard a accepté de présenter la suite de la saison.

Pourquoi avoir changé l’identité de la Maison des arts ?

En ce début d’année 2017, la MAGP devient MAGCP, Maison des arts Georges et Claude Pompidou. C’est moins une transformation qu’une juste reconnaissance : ajouter le nom de Claude, c’est reconnaître celle qui fut un fort soutien pour l’inscription de l’art contemporain dans ce village.

Quelles sont les lignes générales de votre programme 2017 ?

Sur le thème «Après vous/Avec vous. Faire comme-un», notre programme s’attache à mettre en œuvre un faire ensemble, au travers des résidences et des expositions, des ateliers et des actions associées.

Nous travaillerons cette année avec une jeune génération de professionnels, avec des artistes émergents ayant des racines dans ce territoire, avec des artistes dont l’œuvre appartient à une mémoire collective universelle, avec notre public, afin de partager de nouveaux espaces du sensible.

Rencontre de talents et de savoir-faire, échanges transhistoriques, combinaison de relations et d’énergies, en seront les leitmotivs pour fabriquer davantage de sens commun.

En écho aux injonctions politiques qui trop souvent tendent à l’instrumentaliser, nous affirmons que l’art n’a foncièrement aucune obligation si ce n’est artistique. Il ne peut servir de mastic dans les fissures du paysage social, mais il peut activer une façon de regarder et d’habiter le monde ensemble.

Les résidences initient une expérience communautaire et les expositions aspirent à jouer avec les représentations normées, pour une expérimentation et une réappropriation collectives.

Quelle est la particularité de l’année ?

Nous nous inscrivons dans les manifestations des 40 ans du Centre Pompidou de Paris (1977-2017), qui met à notre disposition quelques œuvres majeures de sa collection, lesquelles dialogueront avec des créations contemporaines produites par le Centre d’art de Cajarc.

Une saison d’expositions

Jusqu’au 5 mars, «Monsters» convoque la figure du monstre pour mieux dépasser nos peurs enfantines.

L’exposition de printemps «Espèce d’objet/Maison de travers» invite à reconsidérer les usages de l’objet dans un joyeux décalage anticonformiste.

Parcours d’art contemporain en vallée du Lot, «Co-Mutations» composera le récit fictionnel d’une anticipation où high et low tech contribuent à l’invasion du paysage et de l’espace public.

En clôture de la saison, «Capitainerie» évoquera l’amitié, les territoires de l’âme, la pensée active au seul fait d’être là, la recherche du plus petit dénominateur commun entre l’art et la vie.

Propos recueillis par Monique Marcy La Dépêche