Le projet de Frances Butler : un jardin de poésie

Ce n’est pas le palais du facteur cheval, mais un jardin de poésie que nous « lègue » Frances Butler. En effet, Frances Butler, solitaire et plutôt recluse à recouvert une partie de sa maison de Saint-Jean-Lagineste. (où elle vivait depuis une trentaine d’années), de « mosaïques complexes et exotiques représentant la faune et la flore sauvage environnante et inspirées de la mythologie et de l’art préhistorique de Pechmerle ».

Et le village a découvert son œuvre avec sa disparation. David Naulin du journal la Dépêche a recueilli les propos d’un de ses amis proches qui explique que « Frances est une artiste de renommée internationale ». « Elle a enseigné à l’Université de Berkeley en Californie. Elle était reconnue pour son travail sur le textile. À San Francisco, elle a cofondé la maison d’éditions Poltroon Press spécialisée dans l’art qui est toujours en activité. Son travail, dans le domaine de la mode avant-gardiste, a été exposé dans les plus grands musées du monde, en particulier à New York au MoMa, à Londres ou encore Tokyo ».:

Une expertise du service culturel de Cauvaldor a été demandée par Mme Le maire de Saint-Jean-Lagineste. Ses amis souhaitent bien évidemment préserver ces mosaïques et peut-être faire du lieu un espace culturel ou une résidence d’artistes.

Source : DDM

Ci-dessous une déclaration de Frances Butler au département de design de l’université de Davis (Etats-Unis)

« Après une formation classique en histoire de la lecture à l’université de Californie, Berkeley et Stanford, je me suis formée comme concepteur de livres et calligraphe. Je suis finalement devenue professeur au département de conception environnementale de l’Université de Californie, à Berkeley, puis à Davis.

J’ai été invitée dans de nombreuses institutions: l’Art Institute de Chicago et la Jan Van Eyck Akademie à Maastricht. Mon travail est présenté dans les musées : le Victoria and Albert Museum, le Stedelijk Museum, Le musée J. Paul Getty, The Museum of Modern Art à New York. J’ai gagné des commandes pour des projets d’art public; j’ai écrit des articles pour des revues de design et des publications sur les arts du livre. Mais mon principal élan créatif a toujours été d’explorer en dehors des institutions académiques ou du monde de l’art.

Ma mère m’a appris à coudre et j’ai commencé par coudre des vêtements pour les vendre. J’ai ouvert un atelier d’impression de tissus, en 1969; j’ai plutôt réalisé des projets de tentures murales et de sculptures en tissu. J’ai créé Poltroon Press combinant livres et projets de tissus, y compris la création d’une série de vêtements comme « environnements de lecture ». Puis je me suis concentrée sur la production de livres, d’affiches. J’ai également travaillé sur divers projets de sculpture d’art public pour les hôpitaux et les collèges, et je travaille maintenant sur un grand projet de jardin de poésie couvert de mosaïque appelé « Cuts » dans ma ferme située dans le Sud Ouest de la France « 

Image : Bananaman in Switzerland (Pillowbook) 1975 – coton sérigraphié Frances Butler