Le projet de Souillac fait débat au conseil communautaire

Un long débat s’est ouvert, lundi, lors du conseil communautaire de Cauvaldor à Vayrac, concernant la demande de déclaration d’utilité publique (DUP) pour le projet de développement économique dénommé «Cité de la mode et des arts créatifs» sur le secteur des Aubugues à Souillac et enquête parcellaire. Le maire de Souillac, Jean-Michel Sanfourche, a livré des chiffres éloquents sur Souillac (40 % de vacance commerciale, 22 % de chômage, 19 % de taux de pauvreté) et lancé : «Ce projet est à la hauteur du constat et c’est une réponse ambitieuse à la hauteur de la situation…». Pierre Moles, maire de Bretenoux, a émis des craintes : «130 millions d’euros d’investissements, 3 millions de visiteurs, 1 000 emplois : je n’y crois pas. Seulement 10 % d’argent public c’est déjà 13 millions d’euros, c’est énorme… Cette DUP arrive trop tôt, je suis contre». Pour Bruno Lucas, élu de Saint-Céré, «un débat sur ce projet avec des informations techniques et chiffrées plus précises est indispensable…», «C’est un projet complexe, il faut plus d’infos, de transparence, de respect…» dit François Moynet, adjoint à Gignac en Quercy. Le maire de Pinsac regrette le manque d’informations tandis que celui de La Chapelle-Auzac croit au projet, comme Angèle Préville, sénatrice : «Je suis pour le projet, mais soyons vigilants, et il faut un peu plus d’équité sur le territoire…». Monique Martignac, vice-présidente de Cauvaldor pour le pôle Saint-Céré Sousceyrac en Quercy, interroge : «La zone de chalandise sera importante, quelle est la faisabilité économique de ce projet ?». À toutes ces interventions, le président Gilles Liébus a répondu avec beaucoup de conviction et de force «C’est un projet de développement du territoire vital avec un enjeu phénoménal et beaucoup d’emplois à la clé. Cette DUP ne sera qu’un outil… Souillac doit être revitalisé…». Il a beaucoup insisté sur le côté innovant et ambitieux du projet : création d’emplois, activité touristique, gastronomie, patrimoine bâti, et la nécessité pour Cauvaldor d’avoir la maîtrise foncière. La demande de DUP a été adoptée à la majorité (9 contre, 27 abstentions).


Les budgets de Cauvaldor ont été votés

Le conseil communautaire de Cauvaldor était presque entièrement consacré aux affaires budgétaires. C’est donc une réunion marathon de 6 heures à laquelle environ 70 conseillers ont participé sous la présidence de Gilles Liébus.

Les comptes administratifs de 2018 du budget principal et des 28 budgets annexes ont été approuvés à l’unanimité. Nous retiendrons simplement le résultat de clôture 2018 du budget principal avec restes à réaliser : 4 445 664,10 € constitué d’un excédent de 7 515 737,52 € pour la section fonctionnement et d’un déficit de 3 471 462,90 € pour la section investissement.

Pour 2019 en tenant compte des résultats 2018 reportés, le budget global de Cauvaldor s’élève à 77 300 000 € (72 100 000 en 2018) dont 56 554 952 € pour le budget principal, 8 375 379 € pour les ordures ménagères, ou encore 6 635 515 € pour Gemapi (Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations).

Le conseil s’est ensuite prononcé à l’unanimité pour la fixation des taux des taxes locales : cotisation foncière des entreprises, 27,36 % ; taxe d’habitation, 7,90 % ; taxe foncières sur les propriétés non bâties, 6,80 % ; taxe foncière sur les propriétés bâties, 0,60 %. Quant à la taxe d’enlèvement des ordures ménagères 2019, le taux doit être fixé par chaque commune pour s’approcher du taux cible unique de 10,39 % en 2024.

Quelques autres points ont conclu cette longue réunion, notamment : aire de mise en valeur de l’architecture et du patrimoine de Bretenoux (SPR : site patrimonial remarquable) ; reconduction de l’opération «J’apprends à nager» sur l’ensemble du territoire communautaire ; attribution des marchés de voirie, cœur de village d’Autoire ; attribution du marché de renforcement de chaussée (PATA) 2019 ; pour l’enfance-jeunesse, adoption du projet éducatif de territoire 2018-2021 pour le secteur de Vayrac, intégrant le plan mercredi ; le projet alimentaire de territoire (PAT) sera accompagné par l’ADEFPAT ; signature prochaine des contrats-cadres «bourgs-centres Occitanie/Pyrénées-Méditerranée» pour le développement et la valorisation des communes bourgs-centres de Bretenoux, Gramat et Vayrac.

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