Cahors accueille aujourd’hui les assises du bassin versant du Lot.
Un grand rendez-vous public de la vallée, qui annonce une évolution de ses structures d’aménagement. Rencontre avec Christian Bernad, fondateur et président de l’Association pour l’aménagement de la vallée du Lot.
Christian Bernad, pourquoi des assises de la vallée du Lot ? Et pourquoi maintenant ?
Nous arrivons à un moment charnière pour la vallée du Lot. Aujourd’hui se pose un problème de gouvernance. De nouvelles lois imposent de transformer l’Entente interdépartementale en syndicat mixte, afin de conserver son statut d’établissement public. Cette future structure intégrera à la fois les collectivités et les usagers de la rivière.
De fait, l’association n’a plus de raison d’être.
Quelle est la différence entre l’Association pour l’aménagement de la vallée du Lot et l’Entente interdépartementale du bassin du Lot ?
L’association s’est constituée en 1969, à Decazeville : nous étions un groupe de jeunes d’horizons divers (ouvriers, chefs d’entreprise, commerçants, profs…) qui voulions animer la ville. La rivière nous paraissait un bon point de départ. L’association a ensuite pris de l’ampleur, mais elle est restée un rassemblement d’utilisateurs de la rivière (pêcheurs, chambres consulaires, offices de tourisme…).
L’entente est un établissement public qui rassemble les cinq conseils généraux concernés : ce sont les élus de Lozère, Cantal, Aveyron, Lot, Lot-et-Garonne. Elle a vu le jour une dizaine d’années plus tard, pour prendre en charge la maîtrise de la construction d’un barrage (projet qui, au final, n’a pas vu le jour).
Deux structures pour un but unique : n’est-ce pas concurrentiel – voire contre-productif ?
Non, car nous avons toujours travaillé ensemble, dans l’intérêt de la vallée. J’étais à la fois président de l’association et je dirigeais la commission technique de l’entente. Ce qui constitue une bonne garantie contre une éventuelle concurrence.
Dans ce cas, pourquoi ne pas maintenir les deux structures ?
Parce que la loi l’exige. La future structure associera les représentants des collectivités (l’entente actuelle) et les usagers (l’association).
N’est-ce pas un danger pour les usagers, ne risquent-ils pas d’être «noyés» dans le collège des élus décideurs ?
Ce n’est pas exclu. Mais je n’y crois pas. Les gens de l’aval et de l’amont s’aiment, les hommes politiques de droite et de gauche s’entendent parfaitement dans cette vallée, l’association et l’entente ont toujours travaillé de concert… Il n’y a pas de raison que ça change, à condition que tout le monde ait voix au chapitre. Faisons confiance aux hommes.
Beaucoup de projets ont déjà été menés sur la rivière, que reste-t-il à envisager ?
Nous avons bien travaillé sur la qualité de l’eau, le soutien des étiages, l’aménagement de la vallée notamment.
Il faudra évidemment poursuivre ce travail, mais aujourd’hui la grande question concerne le risque d’inondation. On l’a déjà anticipé avec les PAPI (plan d’action de prévention des inondations), maintenant il faut avancer. C’est un dossier qui ne peut être traité qu’à l’échelle du bassin versant.
Le renouvellement des concessions des barrages en amont est également un dossier important. Pour la vallée du Lot, il serait plus intéressant de pouvoir continuer à travailler pendant 15-20 ans avec EDF, le partenaire historique qui a participé à faire de la vallée du Lot un produit touristique et économique. Mais l’Europe réclame l’ouverture à la concurrence pour ces concessions.
Pas d’autres écluses à envisager ?
Pourquoi pas, on peut imaginer qu’un jour nous parviendrons à relier le Lot au Lot-et-Garonne.
Restera toujours un blocage à Cajarc.
Oui, le projet est intéressant, mais trop cher. On a beaucoup réfléchi, mais toutes les solutions seraient très coûteuses. Et les aides aujourd’hui ne sont plus ce qu’elles étaient hier…
Le programme des assises
Les assises du bassin versant de la vallée du Lot se déroulent aujourd’hui à Cahors (Espace Valentré) à partir de 9 heures. 3 tables rondes y seront proposées. La première posera la question de la future gouvernance du bassin versant du Lot ; la seconde évoquera la vocation touristique de la vallée du Lot ; la troisième sera consacrée à l’attractivité économique que représente le bassin.
Propos recueillis par Hervé Boucleinville La Dépêche
Le député PS du Lot Jean Launay a placé la thématique de l’eau au cœur de ses priorités politiques. Il a même avoué, avec un trait d’humour, son attachement particulier à cette problématique.
«Je suis tombé dans l’eau depuis tout petit, puis elle s’est imposée dans ma vie publique et politique. J’estime qu’en termes d’actions et d’équipements, il faut absolument s’appuyer sur des maîtres d’ouvrage locaux. Les problématiques des inondations dont a parlé le maire de Cahors doivent être réglées en priorité», a-t-il poursuivi, se ralliant ainsi à ceux qui placent le soutien aux populations et à l’économie en tête de leurs préoccupations. Et donc de leurs actions.
Lors de la table ronde portant sur «les bases d’une gouvernance du bassin du Lot», le député a considéré qu’en matière de gestion et d’exploitation de bassins-versants «le modèle français est en danger. On parle de plus en plus de rebudgétisation l’eau. La question des moyens est donc posée. Il faut que l’état, avec les outils dont il dispose, comme les agences de l’eau, continue à œuvrer de manière cohérente pour l’évolution et la préservation de ces territoires», a-il martelé en promettant d’y veiller.
Le vice-président du conseil départemental Serge Bladinières, s’exprimant hier en tant que président de l’Entente interdépartementale du bassin du Lot, a enfoncé le clou estimant à son tour que «la gouvernance de l’eau qui existe depuis longtemps sur le bassin du Lot doit être adaptée et renforcée. Le défi, c’est de rassembler au-delà des acteurs de l’eau. L’ensemble des collectivités devront être toujours parties prenantes dans le développement économique et touristique des territoires (régions, départements). Cette nouvelle entité devra assurer la cohérence entre la stratégie portée à l’échelle du bassin-versant et l’action globale comme l’a toujours fait l’Entente. Ceci dans les trois domaines fédérateurs que sont la gestion des milieux aquatiques, la prévention des inondations et le développement d’un tourisme de vallées», a précisé l’élu.
Une vision globale et départementale est donc prônée ici. C’est également la préconisation de Jacques Blanc, président du Syndicat mixte Lot Dourdou : «il est capital de conserver ces deux niveaux de gouvernance. Avec l’évolution des communautés de communes, nos syndicats de rivières doivent aussi se métamorphoser en syndicats communautaires. Mais, attention, nous ne devons pas nous transformer en systèmes trop lourds. L’Entente, dans sa nouvelle gouvernance, ne doit pas devenir une grosse machine trop coûteuse. Nous devons être des interlocuteurs écoutés, mais nous devons d’abord garder notre âme», lance-t-il à l’assemblée et aux intervenants installés à la tribune de ces Assises. Un brin poète, au terme d’un discours fleuve, Jacques Blanc n’a pas hésité à dire que «le Lot mérite de tels projets, comme le Danube».
Hier matin, les usagers ont eu leur mot à dire lors des discussions sur la réforme de la gestion environnementale du Lot et sa vallée.
Parmi eux, Patrice Jaubert et Sylvain Ginier se sont exprimés en tant que représentants de la pêche et de la circulation fluviale. «Le Lot est une vallée fiable avec un vrai savoir-faire», affirmait Sylvain Ginier devant l’assemblée réunie à l’Espace Valentré. Le directeur de Quercy Découvertes et des Croisières Fénelon a prévenu qu’il ne fallait pas laisser tomber les efforts conjointement entrepris. «L’étiage, garantie du débit idéal, est quelque chose d’acquis», dit-il en soulignant le fruit des efforts de l’actuelle Entente interdépartementale du bassin du Lot. Avec Patrice Jaubert, ils s’accordent sur le fait que tout réside dans une conciliation entre des acteurs partageant une même rivière pour des enjeux différents. «Nous sommes simplement vigilants sur les éclusages du printemps. Le niveau de l’eau peut alors influencer la reproduction des poissons», affirme le directeur de la fédération du Lot pour la pêche et la protection des milieux aquatiques. Il prône le maintien d’une variation progressive du débit d’eau.
Alors que la vallée du Lot organise sur 5 départements un large éventail d’activités, les usagers doivent se mettre en avant pour attirer une clientèle exigeante. Sylvain Ginier fait alors le lien suivant : «Si les gens ne peuvent pas naviguer, ils ne vont peut-être pas manger», montrant l’importance d’une bonne gestion des voies fluviales sur le reste du tourisme. Ce qui passe d’ailleurs par des aménagements et des rénovations. Patrice Jaubert est alors revenu sur les «10 annexes fluviales restaurées pour les 42 000 pêcheurs présents sur la rivière Lot. On a anticipé la démarche du législateur».
En effet, alors que la loi GEMAPI prévoit de mettre l’accent sur la prévention des risques, la communauté d’usagers applique d’ores et déjà les directives de celle-ci. Enfin, Patrice Jaubert et Sylvain Ginier dialoguent régulièrement avec les élus et font le lien avec les autres usagers. Il reste cependant à répondre aux inquiétudes de certains qui pointent encore du doigt les soucis d’accessibilité et le manque d’information quant aux variations du débit de l’eau. Si les écluses restent ouvertes, le débat aussi.
L’Association pour l’aménagement de la vallée du Lot
Elle est née en 1969, à Decazeville. Et déjà Christian Bernad était à la manœuvre : «Nous étions un groupe de jeunes d’horizons divers (ouvriers, chefs d’entreprise, commerçants, profs…) qui voulait animer la ville», explique-t-il (lire notre édition d’hier).
La rivière toute proche apparaissait comme un bon point de départ.
Juste un point de départ, une idée, presqu’une folie car «il faut bien reconnaître qu’à cette époque, la rivière était pourrie !» La petite équipe de bénévoles n’a ainsi pas eu un choix difficile pour retenir son premier projet : l’opération rivière propre. Objectif : «protéger, éduquer et promouvoir».
46 ans plus tard, la qualité de l’eau s’est améliorée «dans des proportions extraordinaires», ajoute le président fondateur. «Tout le monde a joué le jeu, tant les collectivités que les entreprises. C’est ce qui permet, aujourd’hui de disposer d’une rivière parmi les plus propres en Europe et de multiplier les sites de baignades».
EDF en partenaire
Rapidement était également apparu un autre handicap pour développer l’activité touristique sur la rivière et son bassin : en plus d’être sale, l’eau se faisait rare en été.
EDF ne souhaitait pas lâcher d’eau de ses barrages existants, mais semblait d’accord pour participer à la construction d’un nouvel ouvrage : un «barrage à but multiple» pour produire de l’électricité en hiver, et soutenir les étiages en été.
Affaire conclue, on va le construire ce barrage… Jusqu’à ce que l’entreprise publique se retire du projet, préférant revenir à la solution qui avait été refusée : lâcher l’eau des barrages existants.
«EDF s’est engagée à fournir 33 millions de mètres cubes d’eau tous les étés : c’est ce qui a permis d’irriguer 17 000 hectares de terres agricoles en aval, de développer le tourisme à travers les créations de bases nautiques, de remettre en service la navigation sur le Lot… Notre démarche était innovante : elle a séduit bon nombre de savants qui venaient étudier les écosystèmes, la rivière, et tous les politiques de la vallée. Et on trouvait facilement de l’argent pour les financements, car nous étions les seuls à mener ce type de projets».
C’est un peu plus compliqué aujourd’hui…
L’hymne à EDF
Quels seront les prochains concessionnaires des barrages sur le Lot et la Truyère ? Le dossier ne manque pas d’inquiéter les représentants de l’Entente interdépartementale, qui ne cachent pas avoir un faible pour EDF, malgré l’ouverture à la concurrence.
Pour eux, l’hypothèse la plus catastrophique passerait par le démantèlement des «chaînes de barrages» : confier deux barrages sur la même rivière à deux concessionnaires différents. La gestion des étiages deviendrait impossible.
Mais même sans ce démantèlement, leur préférence va à EDF. «D’abord parce que notre partenariat avec EDF fonctionne bien. On sait ce qu’on abandonnerait, on ne sait pas ce que nous découvririons», indique Vincent Descoeurs, président du conseil départemental du Cantal et ex-patron de l’Entente. «EDF fait partie de l’histoire de la Vallée du Lot. L’entreprise a toujours été un partenaire très présent à nos côtés — y compris sur des dossiers qui dépassent la production d’énergie, comme la promotion de la vallée du Lot. D’autres investissements sont d’ailleurs prévus, mais sont retardés pour le moment : l’entreprise ne veut pas s’engager tant qu’elle n’est pas sûre d’obtenir cette concession».
Pour Christian Bernad, la question ne devrait même pas se poser, car au-delà des barrages, l’économie touristique et agricole de la vallée dépend des barrages — via le soutien aux étiages. «La question que nous devrions nous poser est la suivante : peut-on soumettre à la concurrence le multi-usage de l’eau ?»
Une réflexion sur “ Le syndicat mixte de la vallée du Lot intégrera les collectivités et les usagers. ”
« une rivière en bonne santé est un vecteur de développement économique. Le soutien des étiages enrichit notre vallée ».
Le moment était idéalement choisi, hier à Cahors, pour parler de l’avenir de la gestion de l’eau et de la vallée du Lot, en une période clé où les directives européennes et les lois adoptées par les parlementaires imposent la révision de la gouvernance du bassin-versant du Lot. Ces assises ont eu le mérite d’ouvrir le débat en permettant aux élus et aux acteurs du bassin invités de commenter leurs expériences et de dresser quelques pistes de travail.
Le message de Ségolène Royal, ministre de l’écologie, adressé au Lot et diffusé sur l’écran géant de la salle, a ouvert le bal: «La question de la solidarité autour des vallées est un enjeu capital de notre politique environnemental et de notre avenir. Elle concerne toutes les générations et nous donne une pressante obligation d’agir par rapport aux effets du dérèglement climatique. Cette vallée est sublime. Je prendrai connaissance de vos travaux», a conclu la ministre.
Préserver les populations
Le désir et la nécessité d’évolution et de transformation de l’Association pour l’aménagement de la vallée du Lot et de l’Entente interdépartementale du bassin du Lot, présidées respectivement par Christian Bernad et Serge Bladinières, n’ont pas échappé à Serge Rigal, président du conseil départemental du Lot : «Nous sommes à la croisée des chemins et l’Entente doit évoluer en tenant compte des enjeux économiques comme la navigation. Nous consacrons de gros investissements pour la rivière Lot et son entretien : c’est un budget de 300 000 €», a souligné le président du département, conscient de la manne économique que représente la vallée. Un joyau à préserver.
Les populations doivent l’être en priorité. C’est tout le sens du message délivré ensuite par Jean-Marc Vayssouze. Le maire de Cahors et président du Grand Cahors a recentré le débat sur les préoccupations de ses concitoyens : «À Cahors, la rivière fait partie de l’identité de la ville. Elle est dans son ADN. C’est un élément structurant de notre ville. Mais elle représente aussi des contraintes. Avec ses méandres, la rivière a freiné le développement de Cahors. Les problèmes d’inondabilité ont été importants. Nous avons travaillé pour l’aménagement des berges et des quais. Puis nous avons généré la création de nouveaux quartiers et bientôt d’un hôtel. La rivière est un atout de notre développement touristique. L’activité pêche y joue un rôle majeur. Les contraintes (inondabilité) doivent être transformées en atouts», a déclaré le maire.
Cela passe par la requalification hydraulique, urbaine et commerciale de l’entrée Sud de Cahors en traitant la problématique des caprices du Bartassec.
Forcément, ça coule de source.
Les mots du «capitaine»
Le vaste secteur d’Arcambal à Luzech, comprenant Cahors, a été déclaré en territoire à risques d’inondations. Par conséquent, la concrétisation des projets évoqués par Jean-Marc Vayssouze est impérative et a besoin d’une structure solide à la gouvernance stable.
Christian Bernad, en «capitaine» emblématique de cette évolution voulue, ne dira surtout pas le contraire : «une rivière en bonne santé est un vecteur de développement économique. Le soutien des étiages enrichit notre vallée. Les cinq présidents des départements du bassin-versant du Lot se sont prononcés en faveur de la prolongation des concessions d’EDF. C’est notre partenaire historique», a-t-il insisté. Christian Bernad est soucieux de conserver des moteurs essentiels… Pour ne pas nager à contre-courant.
Jean-Luc Garcia
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Le moment était idéalement choisi, hier à Cahors, pour parler de l’avenir de la gestion de l’eau et de la vallée du Lot, en une période clé où les directives européennes et les lois adoptées par les parlementaires imposent la révision de la gouvernance du bassin-versant du Lot. Ces assises ont eu le mérite d’ouvrir le débat en permettant aux élus et aux acteurs du bassin invités de commenter leurs expériences et de dresser quelques pistes de travail.
Le message de Ségolène Royal, ministre de l’écologie, adressé au Lot et diffusé sur l’écran géant de la salle, a ouvert le bal: «La question de la solidarité autour des vallées est un enjeu capital de notre politique environnemental et de notre avenir. Elle concerne toutes les générations et nous donne une pressante obligation d’agir par rapport aux effets du dérèglement climatique. Cette vallée est sublime. Je prendrai connaissance de vos travaux», a conclu la ministre.
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Le désir et la nécessité d’évolution et de transformation de l’Association pour l’aménagement de la vallée du Lot et de l’Entente interdépartementale du bassin du Lot, présidées respectivement par Christian Bernad et Serge Bladinières, n’ont pas échappé à Serge Rigal, président du conseil départemental du Lot : «Nous sommes à la croisée des chemins et l’Entente doit évoluer en tenant compte des enjeux économiques comme la navigation. Nous consacrons de gros investissements pour la rivière Lot et son entretien : c’est un budget de 300 000 €», a souligné le président du département, conscient de la manne économique que représente la vallée. Un joyau à préserver.
Les populations doivent l’être en priorité. C’est tout le sens du message délivré ensuite par Jean-Marc Vayssouze. Le maire de Cahors et président du Grand Cahors a recentré le débat sur les préoccupations de ses concitoyens : «À Cahors, la rivière fait partie de l’identité de la ville. Elle est dans son ADN. C’est un élément structurant de notre ville. Mais elle représente aussi des contraintes. Avec ses méandres, la rivière a freiné le développement de Cahors. Les problèmes d’inondabilité ont été importants. Nous avons travaillé pour l’aménagement des berges et des quais. Puis nous avons généré la création de nouveaux quartiers et bientôt d’un hôtel. La rivière est un atout de notre développement touristique. L’activité pêche y joue un rôle majeur. Les contraintes (inondabilité) doivent être transformées en atouts», a déclaré le maire.
Cela passe par la requalification hydraulique, urbaine et commerciale de l’entrée Sud de Cahors en traitant la problématique des caprices du Bartassec.
Forcément, ça coule de source.
Les mots du «capitaine»
Le vaste secteur d’Arcambal à Luzech, comprenant Cahors, a été déclaré en territoire à risques d’inondations. Par conséquent, la concrétisation des projets évoqués par Jean-Marc Vayssouze est impérative et a besoin d’une structure solide à la gouvernance stable.
Christian Bernad, en «capitaine» emblématique de cette évolution voulue, ne dira surtout pas le contraire : «une rivière en bonne santé est un vecteur de développement économique. Le soutien des étiages enrichit notre vallée. Les cinq présidents des départements du bassin-versant du Lot se sont prononcés en faveur de la prolongation des concessions d’EDF. C’est notre partenaire historique», a-t-il insisté. Christian Bernad est soucieux de conserver des moteurs essentiels… Pour ne pas nager à contre-courant.
Jean-Luc Garcia