Le vélo en milieu rural

Dans une note publiée fin 2023, la Fédération des usagers de la bicyclette (FUB, )préconise de réserver une partie du réseau secondaire aux mobilités douces, pour favoriser le vélo en milieu rural.

Plus précisément, l’association conseille aux intercommunalités de « canaliser le trafic motorisé en volume et en vitesse sur des axes dédié » et de « définir des itinéraires où les usagers du vélo et de la marche sont prioritaires » par le biais de plans de circulation. Les itinéraires cyclables pourraient être organisés sur des chemins ruraux et des routes secondaires en y limitant voire en y interdisant les voitures et les camions (sauf desserte) et en y abaissant vitesse à 50 km/h maximum.

Les bandes cyclables sont dangereuses : mieux vaut des itinéraires au trafic motorisé limité.

À l’inverse, la FUB rejette les bandes cyclables, « étroites et souvent mal entretenues, [qui] ne constituent en aucun cas un aménagement cyclable sûr pour les nouveaux cyclistes » et déconseille les chaussées à voie centrale banalisée, les « chaucidous », qui auraient « rendu certains tronçons dangereux ».

Cette note de position est le résultat d’un an de travail d’un groupe composé de personnes circulant à vélo au quotidien hors des agglomérations, qui a recueilli les avis d’élus de petites collectivités rurales. Objectif, encourager la pratique cyclable en milieu rural. « La moitié des déplacements du quotidien fait moins de 5 km dans les territoires ruraux et périurbains », rapporte l’association, qui rappelle que « parcourir 10 km en VAE [vélo à assistance électrique] met moins de trente minutes ».

Mais la sécurité reste un gros point noir. 82 % des habitants en milieu rural trouvent que, pour les enfants et les personnes âgées, circuler à vélo est dangereux, selon un baromètre de la FUB de mars 2022. Une peur qui n’est pas injustifiée : en 2022, près de deux personnes tuées à vélo sur trois circulaient hors agglomération, selon l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière.

Source : Reporterre

Pour mémoire, selon un article de la dépêche, dans notre département Frédéric Gineste (en charge des transports) a rencontré les 9 communautés de communes du Lot, pour recenser leurs projets de pistes cyclables, et leurs besoins. Il a également contacté les associations locales d’usagers cyclistes pour cibler 12 à 15 projets cohérents. Il en ressort une nouvelle carte de mobilités douces fléchant les axes pertinents pour les Lotois. Le département, outre le soutien technique apporterait un soutien financier à hauteur de 30 % auprès des collectivités porteuses d’un projet. L’expérimentation est prévue sur 2 à 3 ans.

Avec ses 4 000 km de routes départementales et les 9 000 km de routes communales et communautaires, la collectivité départementale ne veut pas créer de nouvelles voies, mais se servir du maillage actuel.

Souhaitons que les recommandations de la note de l’UFB puissent être prises en compte.