Le Vigan: Le préfet à La Borie Haute

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Jérôme Filippini, préfet du Lot, a visité jeudi 24 mai, une exploitation certifiée bio. L’objectif de cette visite organisée par Bio 46, le groupement des agriculteurs bio du Lot, était de faire découvrir la qualité et la diversité de la filière bio lotoise. Le représentant de l’État, accompagné de sa délégation, a pu découvrir la ferme de la Borie Haute, au Vigan.

 Cette exploitation, menée en agriculture biologique lotoise par Fanny Cordier en Gaec avec Sébastien Passarieu, regroupe différents ateliers. On y trouve du maraîchage diversifié cultivé sur un hectare, un atelier céréales et transformation en pain bio, ainsi qu’un atelier vaches Salers allaitantes bio. Ces deux jeunes agronomes installés hors cadre familial participent grandement à la dynamique de vie locale. De par leur activité, le pâturage des vaches, ils donnent vie à leur territoire et participent à son attractivité. L’agriculture biologique a d’ailleurs la particularité d’attirer les jeunes à l’agriculture. M. Legrand, conseiller municipal du Vigan, s’est réjoui de voir perdurer l’activité économique de sa commune.

Tout au long de la visite, la nouvelle présidente de Bio 46, Delphine Lasvenes, a pu mettre en avant le travail d’accompagnement des producteurs bio dans leur quotidien. «Les producteurs bio peuvent aujourd’hui s’appuyer sur des techniques innovantes pour produire des aliments de qualité, a-t-elle affirmé. Les salariées de Bio 46 ont de plus en plus de demandes aussi bien techniques, que commerciales ou même juridiques. Ce n’est pas le travail qui manque : nous travaillons pour les 389 producteurs bio du département !»

Aujourd’hui, la bio lotoise affiche un taux de conversion similaire à la moyenne nationale. Ce qui est nécessaire car si l’État poursuit ses engagements vis-à-vis de la filière, il manquera rapidement encore des surfaces en bio pour produire les 20 % minimum de bio et local pour la restauration collective.

Les membres du conseil d’administration de Bio 46 se félicitent d’ailleurs des engagements pris par le ministère de l’Agriculture dans le cadre des états généraux de l’alimentation, mais réaffirment aussi l’importance de la construction du prix payé à l’agriculteur à partir de son coût de revient. Une position défendue par la présidente de Bio 46 auprès du préfet : il faudra avoir une attention toute particulière à ne pas imposer des coûts de revient calculés sur une base nationale dans un territoire comme le Lot. Car ici, chaque ferme a un coût de revient différent selon son terroir, son outillage, ses productions.