Le vin de Cahors signe des accords inédits avec les mets de Pascal Bardet
L’union interprofessionnelle des vins de cahors organisait hier au Gindreau son 2e déjeuner de «l’Expérience Cahors Malbec», qui vise à créer de nouveaux accords entre mets et vins.
Après un premier rendez-vous dans un grand restaurant près de Blois fin avril, «l’Expérience Cahors Malbec» proposait un nouveau déjeuner expérimental au Gindreau, l’établissement du chef Pascal Bardet doublement étoilé cette année.
À Saint-Médard, l’union interprofessionnelle des vins de cahors (UIVC) avait convié plusieurs journalistes nationaux spécialisés, afin de leur faire découvrir de nouveaux accords entre mets et vins concoctés par le chef du Gindreau. «L’Expérience Cahors Malbec», après cette phase de tests qui emmènera l’UIVC à Paris, en Bourgogne et dans toute la France, devra ensuite profiter à tous les gourmands, qu’ils soient touristes ou locaux. «Le vin de cahors est très souvent associé à une cuisine du Sud-Ouest, assez rustique. Mais nos vins ont évolué depuis quelques années, ils sont plus fruités, plus souples» souligne le président de l’UIVC, Pascal Verhaeghe. «Le cahors too much est en train de disparaître» renchérit Jérémy Arnaud, le «terroir manager» de l’interprofession. «Il est devenu plus élégant, plus fin, sans perdre sa race» ajoute-t-il. C’est ce nouveau style du cahors que «l’Expérience» vient promouvoir et développer, en mettant en relation des chefs et des vins, dans le but d’ouvrir le potentiel du cahors malbec. Quant à savoir si le vin inspire le plat ou l’inverse, c’est un peu comme deviner qui de l’œuf ou de la poule était là le premier.
«Ce territoire doit mettre les touristes à table»
Pour ce déjeuner au Gindreau, quatre vins de cahors ont été sélectionnés parmi une douzaine de retenus. «Les chefs décident librement de leurs accords entre mets et vins. On garde le meilleur pour que les clients puissent ensuite les expérimenter» explique Jérémy Arnaud. L’UIVC peut s’appuyer sur une gastronomie riche et une bistronomie solide, qui emploient de plus en plus de sommeliers comme Florian Balzeau au Gindreau. Parfois même, c’est un couple chef/sommelier qui ouvre son propre restaurant, à l’image d’Anaïs Flavigny et Arnaud Escalié du Courson à Cahors.
«L’Expérience Cahors Malbec» révèle enfin une double idée qui se cache derrière la tête de Jérémy Arnaud et l’UIVC depuis quelques années maintenant : mettre à table le million de visiteurs qui traverse le vignoble de Cahors en créant un réseau d’une quinzaine de restaurants mêlant leurs mets au malbec, et monter le premier rendez-vous de France voué aux accords mets et vins d’ici 2018. «Il faut faire connaître les changements incroyables de nos vins. C’est d’ici que notre stratégie à l’internationale doit démarrer. Ce sera notre plus belle vitrine» dit Jérémy Arnaud, qui souhaite connecter les vins de cahors aux autres univers du Lot pour dynamiser la «Destination Cahors Malbec»….
En savoir plus M. Fontaine La Dépêche
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