Légère reprise dans le Lot
L’étude menée par la Banque de France laisse entrevoir les signes d’une reprise. Le Lot est attentif aux résultats dans le bâtiment, véritable baromètre économique.
Présentée comme «un outil d’intelligence économique», l’étude de conjoncture conduite par la Banque de France a été commentée jeudi soir à la chambre de commerce et d’industrie du Lot (CCI), à Cahors, par Laurent Dicale, directeur départemental de la Banque de France.
Ce haut responsable, fraîchement installé dans le Lot, s’est exprimé devant une assemblée où étaient présents, entre autres invités, Thomas Chardard, président de la CCI, Gilles Quénéhervé, secrétaire général de la préfecture du Lot, Afif Lazrak, sous-préfet de Gourdon, Michel Hibon, PDG du Groupe Cahors (Maec) et Jean-Jacques Raffy, conseiller départemental.
«Les éléments détaillés ont été collectés en janvier 2016 par la Banque de France auprès d’un échantillon représentatif de 2 600 entreprises de la nouvelle région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées», précise Laurent Dicale. Le Lot est particulièrement attentif aux effets de la crise et de la reprise annoncée dans un secteur clé : le bâtiment.
Les résultats concernant l’agriculture (agroalimentaire) sont, quant à eux, faussés par une conjoncture bousculée par la crise aviaire qui met en péril plusieurs exploitations et toute la chaîne de la filière avicole.
Un contexte économique favorable dans le Bâtiment
«Les premiers signes d’une reprise mesurée se sont dessinés dans le bâtiment», confirme donc Laurent Dicale. «L’emploi permanent a plutôt bien résisté dans l’industrie et les services. Les prévisions 2016 s’inscrivent dans le prolongement de l’année écoulée. L’industrie et les services anticipent une nouvelle année de croissance. La hausse de l’activité dans le bâtiment devrait se confirmer et les travaux publics connaîtraient une lente réactivation», se réjouit-il.
Quels seront alors les effets sur l’emploi ? Le directeur a son idée. «Dans ce contexte, les effectifs pourraient se consolider, voire progresser dans certains secteurs. Une évolution est attendue dans les services et une légère reprise de l’investissement industriel est envisagée». Les chiffres confirment les propos du directeur : «La production dans le BTP augmenterait de 1,2 % avec une progression de 0,6 % dans les travaux publics et la confirmation de la reprise dans le bâtiment (+1,8 %), tout particulièrement dans le gros œuvre (+2,6 %)», détaille-t-il.
La reprise est là. Le Lot et surtout ses demandeurs d’emploi en attendent d’autres effets… et des efforts de la part des employeurs.
Les secteurs en hausse
Le secteur des services aux entreprises enregistre une augmentation de son volume d’affaires de 3,4 %. L’ingénierie technique atteint +4,8 % et les services informatiques +4,3 %. Ces secteurs connaissent une véritable embellie. Les entreprises de transport progressent également avec une hausse de 3,7 %. L’hôtellerie-restauration, fleuron économique du Lot, n’est pas en reste avec une hausse égale à 3 %. «La rentabilité n’affiche pas d’évolution marquée dans l’industrie et les services. La situation des acteurs du BTP ne semble pas se détériorer, mais les situations individuelles sont très contrastées», note en outre Laurent Dicale. Le directeur de la Banque de France dans le Lot prend en compte des résultats globaux, en ayant conscience que certains cas ne traduisent pas toujours l’arc-en-ciel annoncé. La mesure est donc de mise, mais le pessimisme moins dominant.
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