L’embroussaillement gagne du terrain
Le feu de Cajarc-Cadrieu est le plus important de l’été en France.
« Le département du Lot mène depuis 10 ans une politique volontaire sur ce dossier. Tout a commencé avec un incendie d’envergure entre Luzech et Labastide du Vert qui a marqué les populations. Suite à cela nous avons conduit une réflexion et mis en place un outil en accompagnant la création d’une association foncière pastorale qui couvre aujourd’hui 300 hectares. C’était la première du Lot ».
Depuis, elles sont au nombre de 22 dans le département et représentent 1 500 propriétaires adhérents, 3 000 personnes mobilisées, pour 4 000 hectares de surface.
« C’est un énorme travail que d’enclencher un projet sur le terrain qui doit mobiliser les agriculteurs, les élus locaux, les propriétaires. Il faut aussi monter un dossier pour bénéficier d’aides régionales et européennes, prévoir le débroussaillage, la pose de clôture et les accès. Mais c’est un travail indispensable dont l’objectif premier reste de nettoyer ces parcelles pour prévenir tout risque d’incendie et de propagation rapide », insiste Serge Rigal.
« Il faut faciliter l’installation de jeunes éleveurs »
Dans le même temps, elles contribuent à valoriser l’herbe et bénéficient donc au secteur agricole. « Cependant la situation reste complexe, puisqu’on manque d’éleveurs », dit le président du conseil départemental qui refuse de sombrer dans le fatalisme. « Il faut aussi veiller à faciliter l’installation de jeunes sur les exploitations. Certes, ce secteur professionnel est fragile, mais nous allons continuer à soutenir la création d’autres associations pastorales lotoises et des initiatives comme la transhumance de Rocamadour à Luzech ».
« Notre chance, c’est de ne pas avoir de vent »
Car Serge Rigal n’en démord pas : « La seule barrière coupe-feu valable c’est l’entretien des parcelles. Avoir des terrains c’est bien, ne pas les entretenir, c’est grave. Je suis soucieux pour l’avenir », avoue l’élu. Il souhaite que sur le causse de Cajarc et Cadrieu, l’incendie de cette fin d’été fasse réagir la population et les élus, espérant que là aussi une association pastorale puisse voir le jour. « Notre chance, contrairement au Sud toujours très sinistré, conclut-il, c’est de ne pas avoir beaucoup de vent. Sinon, la situation serait dramatique dans le Lot aussi ».
Écobuage : l’arrêté prolongé
L’arrêté préfectoral interdisant l’allumage de tous les feux de végétaux dans le Lot du 15 juin au 15 septembre, a été prolongé jusqu’au 30 septembre, compte tenu de l’état de sécheresse des sols et des températures élevées.
Le 2e été le plus chaud en France et l’arrière saison estivale qui perdurent ont conduit a repoussé cet arrêté au-delà des dates habituellement en vigueur dans notre département. Rappelons enfin que la loi impose aux propriétaires des obligations de débroussaillement pour la prévention des incendies de forêt.
Bien souvent les incendies sont d’origine humaine mis à part les orages secs (très rares). Par ailleurs il est rappelé que les brûlages de déchets verts sont STRICTEMENT INTERDITS. Un autre exemple, les jets de mégots depuis les véhicules sont catastrophiques en matière d’incendie. Conclusion les incendies sont toujours d’origine humaine. A quant la prise de responsabilité de chacun !
Hélas l’humain est faillible ! Son amélioration sera longue et imparfaite. Pourquoi ne pas developper des pratiques ancestrales qui ont donné de bons résultats et qui impliquaient les ruraux. Le pâturage est une solution difficile à développer car les éleveurs ont un parcours difficile, faibles revenus, contraintes sanitaires coûteuses, aléas douloureux et violents, notamment avec la prolifération des loups. Que dire des éleveurs qui ne cultivent plus de céréales pour leurs animaux sur leurs terres à cause des dégâts provoqués par les sangliers et autres prédateurs ! Il faudra faire un arbitrage entre ceux qui entretiennent quotidiennement le paysage en essayant d’en vivre et ceux qui, pétris de bonnes intentions militent pour la biodiversité axée
principalement sur la protection des prédateurs et non prioritairement sur la
préservation des substrats qui nourrissent toute la pyramide du vivant. Aidons ceux
qui prennent en charge l’entretien des terres, arrêtons de leur imposer contraintes et
contraintes. A moins de les salarier pour leur permettre de vivre.
Autrefois, en complément du pâturage, l’écobuage pratiqué en hiver permettait de réduire la quantité de combustible et évitait d’alimenter les incendies d’ete.
Ho…… merci pour ce commentaire plein de sagesse !… Oui, les solutions sont sûrement dans un mix connaissances et pratiques ancestrales/tendances écologiques d’aujourd’hui de réaction et approche plus pointue de la biologie….
Oui, que dire ?… que faire ??!…. Qui voudrait animer et développer ces arbitrages, ces échanges de savoir-faire ?…. Sans doute que l’ancien bien compris rejoint le nouveau bien réfléchi….
Oui, que dire ?… que faire ??!….
Questions importantes ! Il doit bien exister des sites internet ou autres blog qui prônent une écologie de sagesse. Ils ont besoin de publicité pour diffuser leur message. À nous de les faire connaître!
Dans notre entourage aussi, nous pouvons faire émerger la sagesse dans le discours. L’écologie est un thème qui occupe de plus en plus de surface. Tant mieux ! À nous de distinguer les propositions porteuses d’avenir et de marquer celles qui relèvent de l’affectif plus que de la raison. Opposons-nous aux « pénitents » qui veulent faire payer tous les outrages faits à la nature à ceux, minoritaires, qui maintiennent notre cadre de vie et essayent d’en vivre.
Il faudra faire des arbitrages raisonnés. Le retour à la nature vierge initiale, sans humains, est une utopie. Le parcage des humains dans quelques mégapoles est insoutenable. A l’heure des choix, évitons les solutions réductrices et radicales. Retenons ceux qui veulent agir coûte que coûte pour soulager leur conscience.
Gardons espoir, la nature dépasse les crises et s’adapte. Qui aurait cru que les côtes bretonnes ravagées par la marée noire de l’Amoco Cadiz deviennent, 10 ans plus tard un lieu de pêche opulente tellement la vie avait repris ses droits !
Faisons tout pour éviter les marées noires, battons-nous pour que la vie reprenne ses droits sur notre planète. Commençons chez nous et en harmonie avec nos voisins …