Les agriculteurs Lotois mécontents

Ils n’excluaient pas de repasser à l’action.

Voilà qui est fait. les Jeunes Agriculteurs du Lot et la FDSEA46 ont bâché les radars automatiques dans la nuit du 26 Mars.

Un moyen pour eux de montrer leur mécontentement alors qu’ils disent ne rien voir arriver et aussi de maintenir la pression tandis que le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire Marc Fesneau est attendu ce jeudi 30 mars au Congrès de la FNSEA.

Cette dernière  s’inscrivait  dans un contexte très particulier puisqu’à un moment de tension et de forte période de mobilisation. Il en ressort qu’après les annonces gouvernementales qui ont suivi les mouvements de février, les JA46 attendent de voir leur mise en œuvre..

Alors que le mouvement repart dans certains territoires, les JA du Lot se disaient  alors prêts à se mobiliser par rapport au projet de loi sur l’agriculture

Au cours de cette assemblée la place de l’agriculture dans le Lot et la question de l’eau a été au cœur des échanges. C’est  Audrey Lecomte du journal La dépêche qui a recueilli leurs préoccupations :   

« Est-ce que demain la France veut garder ses agriculteurs ou des paysages ? ». « On a besoin d’un cap clair et savoir ce que veulent les Français pour leur agriculture de demain ».

« Pour nous, l’eau un enjeu important pour les années à venir, Il y a 40 ans, les premiers réseaux d’irrigation ont vu le jour. On peut remercier nos anciens qui ont fait tout ce travail. Aujourd’hui on est beaucoup stigmatisés sur les enjeux de l’eau. On a la chance d’avoir deux rivières importantes, le Lot et la Dordogne. Ce qui semble important est de réguler l’eau et de la stocker avec, à l’échelle du département, non pas des grandes bassines mais des petites réserves ». La préférence est donnée aux petites réserves d’eau plutôt que des grandes bassines

C’était peu de temps après les grandes manifestations agricoles. Interrogé par la journaliste de la dépêche sur leurs attentes le président Stéphane Pons a répondu que :

« Économiquement, on le sait le Lot et la Région Occitanie font partie des territoires où les revenus agricoles sont les plus bas de France. Automatiquement, c’est plus compliqué pour nos agriculteurs. On a des productions en crise, notamment la viticulture où on a de grosses inquiétudes. Le Lot n’est pas seul à être touché. On a besoin d’avoir un vrai cap, clair. Les agriculteurs sont habitués à changer et à s’adapter. Ce soutien durant la période a fait chaud au cœur. Les agriculteurs avaient l’impression d’être malmenés. Ils ont fait depuis quelques années de gros efforts. L’adaptation est en route. »

Le thème de la souveraineté alimentaire a suscité pas mal de débats et de discussions.. Objectif atteint puisque que ce thème avait pour but de faire réfléchir et d’avancer des solutions.