Les Chambres d’Occitanie ferment leurs portes le mercredi
« En 2009, on touchait 2 650 000 euros, en 2018 on a touché, 1 407 000 euros. On est passé de 41 salariés en 2014 à 23 en 2018… Nous avons décidé de manifester notre mécontentement en passant dans un premier temps en « mode dégradé « . A partir de demain, la CCI du Lot sera fermée au public chaque mercredi. « Nous demanderons une audience avec tous les salariés au préfet du Lot début septembre. Nous monterons en puissance à la rentrée.. »
Le ministre de l’Economie et des Finances a présenté ce mardi 10 les grandes lignes d’une réforme radicale des chambres de commerce.
Bruno Le Maire a confirmé son intention de réduire la taxe affectée aux CCI de 400 millions d’euros d’ici à 2022, soit une division par près de deux du montant alloué en 2018 aux chambres.
Les services d’appui aux entreprises tels que l’aide à la création ou l’accompagnement à l’exportation continueront à être financés par la taxe affectée. Le locataire de Bercy a insisté sur le fait que « les CCI doivent être le relais de l’Etat pour la conduite des politiques publiques de développement des entreprises ». Les écoles de commerce situées dans des petites agglomérations seront aussi financées par cette taxe affectée, dont la baisse sera « intégralement rendue » aux entreprises par le biais de la réduction des impôts de production.
Sinon, les CCI vont devoir trouver des financements propres .
Autre décision du ministre, confier à CCI France « un rôle de pilote et de maître d’œuvre des CCI dans les territoires ». La tête de réseau des chambres devrait contrôler l’utilisation de la taxe et affecter son produit entre les différentes CCI régionales.
Jean-Marc Vayssouze, président de l’association des maires et élus du Lot (AMF46), souhaite réagir quant à la nouvelle baisse de la ressource fiscale des Chambres de commerce et d’industrie telle qu’envisagée par le gouvernement, à hauteur de 400 millions d’euros pour les 4 années à venir après la diminution de 150 millions d’euros déjà subie cette année : « Nombre d’élus sont inquiets quant aux conséquences que pourrait avoir cet arbitrage sur la nécessaire présence territoriale des CCI et sur la pérennité des missions assurées par un service public de proximité qu’ils considèrent comme essentiel. Au regard de leur fine connaissance du tissu économique du territoire, de leur capacité à anticiper les situations de crise et à accompagner les profondes mutations de nos sociétés ainsi que de leur contribution active à l’installation de porteurs de projets, les CCI sont des acteurs économiques et sociaux de première importance. Si l’association des maires de France et des présidents d’intercommunalité a toujours défendu leur rôle, c’est parce que les élus locaux connaissent la valeur ajoutée de la CCI. Elle contribue, aux côtés des collectivités territoriales, à l’aménagement du territoire, à la création d’activités et d’emplois, à la fiabilisation des projets et en cela à leur pérennité. En matière de développement économique, d’appui au commerce, d’innovation ou d’enseignement supérieur, le travail partenarial a su démontrer sa nécessité et toute son efficacité. Seule une mobilisation de tous les acteurs permettra de relever les défis qui s’annoncent. L’AMF a ainsi réaffirmé auprès du gouvernement le besoin d’accompagnement dans la proximité et d’opérationnalité au service du développement économique de l’ensemble de nos territoires. Elle a donc appelé à une pause dans les coupes budgétaires imposées aux chambres de commerce. Localement, l’AMF46 considère qu’une nouvelle baisse des recettes porterait gravement atteinte à la capacité à agir de la CCI du Lot et en cela à notre territoire. » Medialot