Les collectivités territoriales et le financement de la prime des pompiers
Signée par une soixantaine de Parlementaire, la tribune co-écrite par la députée du Lot, Huguette Tiegna et Jean-Marie Fievet, député des Deux-Sèvres, en appelle à soutenir les sapeurs-pompiers.
Dans ce texte, elle explique : « Les sapeurs-pompiers ne sauraient accepter que la revalorisation de leur prime soit à nouveau renvoyée aux calendes grecques. Durant cette crise, ils ont continué à assurer leur mission, à combattre le feu, à secourir nos citoyens, à assister les personnels soignants et forces de l’ordre », rappelant : « C’est dans cet esprit de reconnaissance de la nation que Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur, s’était engagé au printemps dernier à faire en sorte de revaloriser la prime de feu des sapeurs-pompiers. Engagement tenu, puisque le projet de décret a été transmis au Conseil d’Etat qui attend le retour des avis des différentes commissions. »
Désormais, à travers cette tribune les parlementaires interpellent : « Les atermoiements des financeurs que sont les départements et les communes ne doivent pas ralentir le calendrier de publication du décret.
Les tergiversations du président de la Conférence nationale des services d’incendie et de secours (CNIS) ainsi que de l’association des départements de France (ADF) n’ont que trop duré, l’Etat a pris sa part, les collectivités doivent désormais prendre la leur. »
Dans cette lettre, ils soulignent des pompiers qui : « sont prêts, sans peur, sans fléchir, à aller au bout de leur mission, à donner leur vie pour sauver des vies. […] L’humilité caractérise les soldats du feu. […]Nous, parlementaires, les remercions pour leur exemplarité et leur dévouement ».
Voici donc une tribune qui devrait susciter, il est certain de vives réactions des parties ainsi mises en cause.
Sept mois après le début de leur grève, les sapeurs-pompiers ont obtenu ce mardi 28 janvier du ministère de l’Intérieur la confirmation de la revalorisation de la prime de feu de 19 à 25%. Leur Intersyndicale a annoncé la suspension du mouvement.
Une dépense de 80 millions d’euros pour les financeurs
Car au-delà de l’annonce, il reste effectivement la question du financement. Depuis le début du conflit, le ministre de l’Intérieur répétait à l’envie « ne pas décider pour ceux qui payent », tandis que les financeurs, départements et communes, affirmaient ne pas pouvoir répondre favorablement à la demande, faute de moyens.
Sapeurs-pompiers : communes et départements demandent une participation de l’Etat
Dans une lettre adressée au ministère de l’Intérieur, l’Association des maires de France et l’Assemblée des départements de France demandent à l’Etat de nouvelles ressources pour pouvoir financer la revalorisation de la prime de feu, principale revendication des sapeurs-pompiers, en grève depuis le mois de juin 2019.
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