Les conclusions de Christophe Proenca sur le développement du sport scolaire et la prévention de l’obésité infantile 

« Si la sédentarité n’est pas la seule cause du surpoids et de l’obésité, la nutrition jouant également un rôle majeur, elle est le facteur sur lequel l’école peut le plus fortement agir, en tout cas davantage que sur l’alimentation ou les facteurs génétiques. »

extrait de la Communication de Mme Frédérique Meunier et M. Christophe Proença, rapporteurs de la Mission flash sur l’activité physique et sportive et la prévention de l’obésité en milieu scolaire

De quoi s’agit-il ?

La mission assurée par C Proenca visait à évaluer la prévalence du surpoids et de l’obésité chez les enfants d’âge scolaire, et à explorer comment l’école peut contribuer, via l’activité physique, à améliorer la prévention de ces problématiques de santé publique.

Bien que la dernière étude nationale date de près de dix ans, l’enquête menée montre que la sédentarité est croissante chez les jeunes et que l’école joue un rôle trop faible dans la promotion de l’activité physique.

37 % des enfants de 6 à 10 ans et 79 % des 11 à 17 ans n’atteignent pas les 60 minutes d’activité physique quotidienne recommandées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Une baisse continue du « capital santé individuel » est observée depuis 1980 avec près de 17% des enfants d’âge scolaire en surpoids dont 4% en situation d’obésité.(chiffres de 2014/2016).

Ces conclusions interviennent alors que certaines initiatives, comme la généralisation des deux heures de sport hebdomadaires supplémentaires au collège, ont été abandonnées à la rentrée scolaire 2024 en raison de difficultés de mise en œuvre et de contraintes budgétaires.

Que propose le rapport ?

Instaurer une mesure-pesée annuelle pour tous les élèves de CE2 pour détecter les fragilités.

– Généraliser les tests de forme physique annuels dans toutes les académies.

– Rendre effectives les 3 heures hebdomadaires d’EPS au primaire et porter à 4 heures pour tous les collégiens afin d’inscrire durablement le sport dans l’éducation.

– Renforcer la formation des enseignants du primaire en EPS pour garantir un encadrement de qualité.

– Améliorer l’accès aux équipements sportifs, notamment les piscines.

Christophe Proença se félicite également des résultats obtenus dans le département du Lot où près de 60% des élèves savent nager dès la fin de la classe de 6ème : « Ce résultat est supérieur par rapport à l’échelle nationale,le droit à l’activité physique pour chaque enfant doit devenir une priorité nationale, au même titre que l’éducation et la santé. »