Les déviations font-elles monter ou baisser le taux de CO2 ?
Le projet de désenclavement routier du Nord du Lot et du Sud-Corrèze est-il dans l’impasse?. La demande de Déclaration d’Utilité Publique a reçu un avis défavorable de la commission d’enquête.
Les arguments sont insuffisants pour déclarer ce projet d’utilité publique, les élus ont six mois pour plancher sur les arguments défaillants.
Le rapport d’expertise considère que le projet générerait un taux trop important de CO2. Or, le conseil départemental pense qu’au contraire, une meilleure circulation des véhicules ferait diminuer les émanations de CO2.
«Dans le futur dossier, nous allons mettre en exergue l’intérêt de réaliser des déviations permettant d’éviter certains centres bourgs. Nous allons, en outre, démontrer que l’on peut utiliser une partie du réseau routier existant pour ce tracé. Cela minimise le coût, même si nous devons réaliser de nouveaux axes. Ce serait dramatique pour le Lot de ne pas créer cette Voie d’avenir», déclare S. Rigal.
Un rappel de ce projet fondamental pour le Lot.
Le projet intitulé » Lot Corrèze Voie d’avenir » est centré sur l’objectif de désenclaver le bassin économique de Bretenoux-Biars-Saint-Céré-Beaulieu en raccordant cette zone à l’autoroute, sans passer par Brive en réalisant une voie qui offre les conditions de sécurité et de fluidité optimales, en aménageant des déviations des bourgs, en limitant et sécurisant les différents carrefours, en assurant un tracé souple, tant en plan qu’en profil en long.
Les études ont permis de définir deux tracés pour assurer cette liaison entre Saint-Michel-de-Bannières et l’autoroute : T2 au nord et T3 au sud. Le tracé T 3 contourne le bourg de Condat pour redescendre au Sud, vers Martel, et remonter ensuite au Nord, vers le demi-échangeur autoroutier de Gignac (voir la carte ci-dessous)
Une analyse a été menée prenant en compte toutes les données : sécurité et confort des usagers, difficultés techniques, attractivité et desserte des territoires, milieux naturels, bruit, hydraulique, patrimoine, paysage, impacts socio-économiques, coûts.
La concertation publique pour le choix du tracé a commencé le 3 juin 2013 et s’est terminée le 5 juillet 2013; plus de 1 900 personnes se sont exprimées, une large majorité a opté pour le tracé T3..
Les élus des deux assemblées départementales ont décidé, le 25 octobre 2013, de choisir le tracé T3.
Le tracé T3 est plus long: 46 km, dont 10 km de tracé neuf. Son coût est évalué à 50 millions d’euros. Il ne passe que par le Lot. Il permet de désenclaver la ville de Biars-sur-Cère, siège de l’entreprise Andros ( Lot).
Ce tracé est moins couteux: en utilisant mieux les itinéraires existants, il nécessite deux fois moins de construction, notamment en site vierge (5 km au lieu de 11,4 km pour le T2-1). De ce fait, le tracé T3 aurait moins d’impact sur le milieu naturel ou humain et serait plus simple techniquement à réaliser, avec un tracé neuf moins long, donc un coût moindre, il mobilisera essentiellement les finances du Lot; La Corrèze devra assurer l’accès au centre de Brive.
Le tracé T2 (115 M d’euros) est plus court: 40 Km, meilleur en termes d’attractivité et de desserte pour accéder à l’autoroute A20, au prix d’un financement public très supérieur mais mieux compensé à terme par les bénéfices attendus pour les utilisateurs.
Cette voie d’avenir ne suffira pas à assurer à elle seule le désenclavement complet du bassin de vie du nord du Lot et du sud de la Corrèze.
Pour accéder au centre de Brive, la route de Turenne-Montplaisir restera dans tous les cas l’itinéraire le plus court et devra être modernisée. De même, la liaison entre Martel et Souillac devra être améliorée pour faciliter l’accès vers l’autoroute au sud. En s’en tenant à l’objectif principal (désenclavement vers le Nord de l’autoroute), et donc sans intégrer d’autres travaux d’accompagnement, l’investissement varie du simple au double (55 M d’euros pour le T3 contre 115 M d’euros pour le T2).
Il n’est cependant pas sûr que les critères de « coûts » ou de « bénéfices à terme » soient ceux qui pèsent le plus sur le choix. En effet, depuis le Grenelle de l’environnement, il est devenu indispensable de faire la démonstration qu’il n’existe pas de solution moins impactante pour l’environnement que celle retenue.
Pourquoi ne se contente-t-on pas des itinéraires existants?
Les itinéraires existants (RD 803 par Martel ou RD 720 par Les-Quatre-Routes-du-Lot et Turenne) ne peuvent pas être aménagés en totalité avec les normes de sécurité attendues, notamment du fait de pentes très importantes (côte des Mathieux et de Turenne) ou de l’impossibilité de dévier certains bourgs.Néanmoins, les tracés envisagés utilisent le plus possible ces itinéraires existants afin de limiter l’impact des constructions en sites vierges.Les itinéraires existants qui ne seront pas utilisés par la Voie d’avenir conservent un rôle essentiel pour les échanges entre bassins de vie : leur confortement constitue à ce titre une mesure d’accompagnement du projet
http://www.ladepeche.fr/article/2013/10/26/1739712-voie-d-avenir-les-elus-confirment-le-t3.html
http://l-echo.info/article/13313/la-voie-d-avenir-lot-corr-ze-passera-par-martel
Contre le projet: http://www.lepetitjournal.net/011016-338645-Nord-Lot-La-Voie-d-Avenir-n-a-plus-de-sens.html
Présentation générale de la zone d’étude et des variantes envisagées
Au cours de l’année 2016, le département du Lot va poursuivre le chantier de sécurisation de la RD 720, entre Saint-Michel-de-Bannières et Vayrac. Après l’aménagement de la traversée du bourg de Saint-Michel-de-Bannières et avant l’entame de la future déviation de Vayrac, ces travaux concerneront notamment la rectification de plusieurs virages, sur une section de 1,3 km près du lieu-dit Blanat. Trois carrefours seront également en chantier.
Plusieurs travaux ont déjà préparé le terrain : les déboisements nécessaires ont déjà été réalisés il y a deux ans, des déconstructions de bâtiments ont été effectuées en septembre et les déplacements de réseaux se terminent.
Le début réel du chantier est programmé en mars 2016 (le calendrier reste à affiner). Huit mois de travaux sont prévus. Des déviations devraient être mises en place durant la moitié du chantier. Pour le trafic de transit entre Les Quatre-Routes et Vayrac, les usagers seront déviés via la RD 803, la RD 32 et la RD 96. Pour la circulation locale, les usagers en provenance de Brive emprunteront la RD 116 ; ceux qui viendront de Vayrac, passeront par la RD 119, la RD 80 et la RD 100. La circulation devrait être alternée durant l’autre moitié de la durée du chantier.
Le département investit 3 millions d’euros pour ces aménagements qui amélioreront encore la liaison vers l’A20.
La Dépêche du Midi