Les exportations de Cahors se portent bien
Avec 8,7 % de progression à fin novembre 2016, le vin de Cahors continue de bien s’exporter. Château du Cayrou qui commercialise 50 % de sa production à l’étranger, illustre cette vitalité.
Les données chiffrées proviennent d’une source incontestable puisqu’il s’agit de l’administration des Douanes. À la fin de novembre 2016 et sur une période de onze mois, le volume des exportations de vin de cahors a progressé de 8,7 %. Le total en nombre de cols est encore plus éloquent puisqu’on est sur des volumes impressionnants atteignant les 5 431 750 bouteilles exportées.
«Même si nous ne sommes pas les premiers acteurs de l’appellation à l’export, la vente de nos vins sur les marchés extérieurs et principalement aux États-Unis, représente plus de 50 % de notre production» indique Julien Goursaud à la tête du Château du Cayrou à Puy L’Évêque avec son beau-père, Georges Douin. Pour un domaine de taille moyenne (14 hectares de vigne), trouver le bon importateur est l’une des clés de la réussite : «Nous avons toujours beaucoup travaillé aux USA et en Angleterre mais depuis qu’on a changé d’importateur voilà un an et demi, cela marche très bien». Le vigneron ajoute : «Nous avons besoin de trouver la personne qui saura valoriser nos produits chez les cavistes ou dans la restauration haut de gamme». Julien Goursaud reconnaît que ses vins se vendent plus cher aux USA : «La bouteille est commercialisée entre 15 et 25 $ alors que le prix moyen en France est sous les 10 €».
Château du Cayrou produit des vins bio mais ce n’est pas la caractéristique qui séduit d’abord les consommateurs américains : «Ils souhaitent que la bouteille qu’ils achètent ait une histoire ancienne à raconter , un style, léger pas trop tannique, une grande buvabilité. Un cahors plein de fraîcheur qu’ils aiment déguster aussi à l’apéro».Le Canada est l’une des contrées où Julien Goursaut souhaiterait exporter ses vins. «Cela reste un marché difficile d’accès, la Chine est intéressante commercialement mais très irrégulière, les ventes peuvent démarrer très fort une année avant de retomber la saison suivante».
Le chiffre : 19
millions >euros. Le chiffre d’affaires hors taxes grimpe de 18,7 % contre -0,3 % pour les autres vins tranquilles non effervescents.
«Le premier vin rouge exporté de la région hors Bordeaux»
Le cahors supplante l’AOC Bergerac dont le volume des exportations chute de 6,6 % et selon Jérémy Arnaud, le directeur marketing de l’UIVC, il devient «le premier vin rouge exporté de la région hors Bordeaux». La stratégie associant malbec et cahors, a fait mouche : «Il n’était pas question de copier les vins argentins, explique Jérémy Arnaud, mais de faire des vins plein de fraîcheur, avec une histoire, un terroir, une identité». L’UIVC a ciblé prioritairement les USA. L’évolution depuis 10 ans est spectaculaire : 40 000 hl prévus à fin décembre 2016, contre 23 530 hl en 2007 (+70 %)
Jean-Michel Fabre La Dépêche
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Cahors est une appellation chaleureuse, sympathique et dynamique, même si tout n’est surement pas simple en interne, car les dirigeants doivent convaincre un nombre important de vignerons de quitter, pour certains, le 19ème siècle et avancer vers le 21ème. On imagine bien les difficultés ! En tout cas, le cas Cahors est exemplaire par sa progression récente et les résultats commencent à venir, notamment sur le marché américain.
Sur les vins que j’ai moins aimé, mes critiques les concernant touchent à trois aspects : une rusticité persistante dans certains cas, donnant des tannins durs et une absence de fruit ; un usage immodéré du bois dans d’autres cas ; enfin des extractions parfois trop appuyées qui donnaient à quelques vins une impression certes de puissance et d’intensité, mais aussi d’une lourdeur qui impliquait une perte d’une des caractéristiques que j’apprécie le plus dans les malbecs cadurciens : j’ai nommé la fraîcheur.
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