Les jeunes ont-ils une place au sein de notre territoire?
200 PROPOSITIONS POUR UN AGENDA RURAL
l’agenda rural du gouvernement est une suite de propositions pour soutenir le développement des territoires ruraux
La Mission a porté son attention sur les préoccupations les plus urgentes des habitants, comme la mobilité, la santé, l’emploi ou le numérique. Elle a également exploré des thématiques plus rarement appréhendées par les politiques publiques, comme le renouvellement des générations, le vieillissement et l’isolement, la culture, ou encore l’économie sociale et solidaire. La Mission a, de plus, appréhendé les enjeux de la transition écologique et a cherché à renforcer l’apport des territoires ruraux à cette transition.
Les travaux de la Mission se sont déroulés entre les mois d’avril et juin 2019
Il n’existe pas d’articulation organisée et efficiente entre les trois échelons territoriaux constituées par les communes/départements/régions: les régions se saisissant difficilement de leur rôle de chef de file des politiques de jeunesse confié par la Loi «égalité et citoyenneté», les départements sortant rarement de leur rôle d’accompagnement social, les communes abordant trop souvent les politiques de jeunesse uniquement par le prisme des loisirs et du temps périscolaire,voire par les actions de prévention et de sécurité.
Les études montrent que la réussite scolaire n’est pas un problème en milieu rural ; au contraire, les élèves ruraux réussissent mieux que les urbains. Le taux d’encadrement y est également plus élevé que la moyenne nationale, mais cela masque d’autres réalités auxquelles sont confrontés les établissements scolaires ruraux : l’éloignement des élèves, la faiblesse des réseaux de transports scolaires, le manque de personnel administratif, les difficultés de recrutements, etc. Enfin, la véritable problématique scolaire en milieu rural est l’orientation et les freins qui pèsent sur les élèves et les familles pour la poursuite des études au lycée et en études supérieures.
La problématique de l’organisation scolaire du territoire suppose également pour l’Education nationale de travailler sur une vraie stratégie territoriale et des projets éducatifs concertés avec les élus. Les démarches qui visent à traiter de l’organisation scolaire et des activités qui y sont liées doivent émaner des territoires, elles doivent être horizontales et non plus verticales. Cela suppose par ailleurs que les territoires ruraux se saisissent des questions scolaires et élaborent des projets éducatifs territoriaux pour définir leurs priorités.
En savoir plus le rapport page 52
Zoom sur « Jeunes et ruralité du Lot en 2019 »
Synthèse de l’étude
Le 16 décembre dernier, Jérôme Filippini, préfet du Lot, a notamment dévoilé la synthèse du rapport d’étude « Jeunes et ruralité du Lot en 2019» menée par la DRJSCS, la DDCSPP, l’URQR, et l’IUT Figeac.
« Cette étude a permis d’obtenir une photographie des jeunesses lotoises à cet instant t ainsi que de faire émerger la parole des acteurs locaux, en particulier des jeunes. Au cours de cette démarche interrogeant le vécu et l’expérience, l’objectif était entre autre que les jeunes aient toute leur place pour être force de propositions : certaines se sont clairement exprimées. Les professionnels aussi ont explicitement exprimé leurs difficultés à accompagner les jeunes et ont émis des pistes de solutions. Cette récolte de chiffres, de discours, de représentations et de pratiques est un appel à tous les acteurs lotois œuvrant pour la jeunesse. Des perspectives semblent incontournables :
– l’existant est là : territoire,
acteurs engagés, structures, dispositifs… c’est un atout à saisir !
C’est de là qu’il faut partir.
– néanmoins des améliorations sont à
opérer, notamment dans l’information et les méthodes d’accompagnement
des jeunes mais aussi dans la lutte contre les discriminations
– les jeunes demandent à s’exprimer, expérimenter, participer : saisissons cette opportunité !
– la coordination d’une politique jeunesse concertée est à mettre en œuvre
Le projet de la Boussole des Jeunes devrait voir le jour début 2020 : cette mise en place est très encourageante et motive à persévérer dans l’expérimentation et le travail partenarial pour structurer l’action publique en direction des jeunes.
La DDCSPP 46 entend alors continuer à soutenir la co-construction de différents projets et surtout, de manière plus transversale et globale, d’une politique jeunesse lotoise partagée, structurée, engagée et ambitieuse, associant l’ensemble des acteurs locaux, dont les jeunes » peut-on lire en conclusion.
> La synthèse de l’étude dans son intégralité à retrouver ici
Notes extraites du rapport:
Les bons résultats scolaires font que la proportion de jeunes lotois n’ayant aucun diplôme est plus faible qu’ailleurs, mais la proportion de diplômés du supérieur est moindre :38,1%des jeunes de 25-29 ans résidant dans le Lot ont un diplôme d’études supérieures (Occ : 41,8% ; Fr : 43%)
Les étudiants constatent une réelle disparité entre Cahors et Figeac : Figeac est vécue comme une ville étudiante (toute propor+on gardée tout de même), tandis que Cahors pas du tout
Le rapport d’études sur les Jeunes et la ruralité du Lot en 2019 a été publié. Cette étude menée par la Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations s’est intéressée à la jeunesse dans le Lot. En donnant la parole aux jeunes et aux professionnels qui les accompagnent, un état des lieux statistique a pu être dressé, ainsi qu’une enquête qualitative sur le terrain.
Cette étude a permis de réfléchir à deux questions :
– Quelles sont les causes du départ des jeunes du territoire vers d’autres départements ?
– Quelles sont les stratégies et actions à développer pour maintenir ces jeunes dans le Lot ?
Ce diagnostic permettra de mettre en cohérence les actions à destination de la jeunesse et d’en assurer une meilleure lisibilité.
Vous pouvez retrouver le rapport d’études sur les jeunes et la ruralité du Lot en 2019, ainsi qu’une synthèse de ce rapport sur http://www.lot.gouv.fr/rapport-d-etude-jeunes-et-ruralite-du-lot-en-2019-a12688.html