Les jeunes visitent le chantier du musée Henri-Martin
Port du casque obligatoire pour suivre Éric Grenier en immersion sur le chantier du musée Henri-Martin à Cahors. Des jeunes lotois ont vécu cette visite très constructive ce jeudi.
Séquence pédagogique sur le vaste chantier du musée Henri-Martin à Cahors où étaient conviés pour une visite guidée, des lycéens de Salviac, du lycée Louis-Vicat de Souillac, ainsi des élèves du collège Olivier de Magny à Cahors auxquels ont succédé dans l’après-midi, les stagiaires du Geiq BTP 46 et des jeunes de la mission locale. Pas d’œuvre au musée mais du gros œuvre et un guide très pointu : Eric Grenier qui tient les rênes de l’entreprise du même nom. Cette initiative pilotée par la FBTP 46 (Fédération du bâtiment et des travaux publics du Lot) a séduit les jeunes et suscité des vocations chez certains d’entre eux.
La découverte des métiers du bâtiment
Les groupes d’élèves ont dû au préalable passer obligatoirement par la case sécurité afin de percevoir un casque de chantier et recevoir aussi quelques consignes élémentaires. Le réseau de parrainage Pro BTP était chargé de cette mission. Le but du jeu était de présenter les métiers du bâtiment aux jeunes, puis de leur remettre un questionnaire en fin de parcours pour une évaluation après l’exposé d’Éric Grenier.
L’esthétisme : utile ou futile ?
La visite de la salle qui sera destinée à la remise en état des œuvres marquées par les morsures du temps a passionné les lycéens de Louis-Vicat. Ce site magnifié par une très belle voûte sera revu et corrigé, mais respectera les valeurs esthétiques que ce lieu entend conserver et mettre encore plus en évidence. « Est-ce aussi utile pour le musée de rendre les voûtes esthétiques ? » questionne une lycéenne. « C’est d’abord esthétique, mais surtout historique » répond Eric Grenier
Allan passionné par les métiers du bâtiment
Dans ce même groupe, le jeune Allan élève en 3e Prépa Pro (PEP) au lycée Louis-Vicat s’attarde un instant dans cette salle. Fasciné par le lieu, il découvre en situation réelle des métiers qu’il envisage d’exercer.
« Les professions du bâtiment m’intéressent. J’aimerais travailler dans ce secteur. Le travail mené pour rénover le musée, en le modernisant, mais en respectant le patrimoine, est intéressant » note-t-il. Allan a compris l’esprit et la volonté de ce chantier à forte valeur esthétique.
Complications, contraintes et solutions
Les entreprises s’appliquent sur un chantier qui se complique. « Le mariage entre construction neuve et rénovation réserve des surprises et des contraintes. La qualité des murs existants n’est pas satisfaisante pour supporter l’escalier monumental » décrit Éric Grenier. Autre souci : la découpe du rocher. « Pour cela nous avons besoin d’une tronçonneuse à pierre. Le gros marteau-piqueur mettait en résonance le bâtiment. Il y avait un risque d’effondrement » ajoute-t-il. Le tout pour un coût supplémentaire ? La question se pose.
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