Les Junies, Salvezou, Peyrilles, des richesses sous les murs
En 2017, parmi les chantiers du patrimoine en cours dans le Lot, deux importantes opérations concernent des églises romanes renfermant de rares peintures murales de la fin du Moyen Age.
Aux Junies, l’église de Canourgues Des travaux de restauration ont été entrepris, des scènes complètes sont apparues dans le chœur et la nef, datées de la fin du XVème ou du début du XVIème siècle, elles étaient jusqu’à présent dissimulées sous des badigeons blancs.
Elle a fait l’objet de travaux de plus de 100 000 €.
Si une centaine de peintures murales de la fin du Moyen Age ont été recensées dans le Lot, rares sont les décors aussi bien conservés en intégralité, avec des personnages et des visages aussi expressifs..
Sur le mur sud, une vraie cavalcade conduit dans la gueule du Léviathan les sept péchés capitaux, encadrée de démons dont le corps se compose de têtes de serpent et pieds de bouc.
Conservée dans son intégralité cette troupe de pécheurs se dirige vers le chœur de l’église alors que traditionnellement l’orientation est à l’inverse.
L’orgueil ouvre la marche avec un riche chevauchant le roi des animaux. A sa main un faucon, symbole de la noblesse.
Suit l’avarice chargée de trois bourses bien pleines, homme monté sur un blaireau.
Puis la luxure sous les traits d’une courtisane s’admirant dans un miroir, grimpée sur un bouc symbole de l’impudicité.
A ses trousses, l’envie : homme contemplant un objet précieux, stimulé par un diable pour en prendre possession.
Peu visible est la gourmandise. On distingue le bas d’une cruche et le groin d’un porc, animal symbole de ce vice.
La colère est ce jeune soldat se perçant la poitrine de rage, monté sur un léopard.
Fermant la marche la paresse symbolisée par l’âne que chevauche un homme.
L’ensemble est poussé par un grand démon jaune.
Une œuvre populaire, pleine de naïveté et de fraîcheur !
Sur le mur nord, c’est nettement plus sérieux ! On sent l’œuvre d’un artiste sur de son trait.
Nous assistons au baiser de Judas au milieu de soldats vigilants. L’homme armé d’un grand cimeterre serait St Pierre venant de trancher l’oreille du serviteur qui est à ses pieds.
La scène suivante, très dégradée, représente la flagellation du Christ.
Le reste de la fresque a été détruit lors de la réalisation de la niche enfermant la cuve baptismale.
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Et à Catus, un chantier débute en septembre 2017 dans l’église de Salvezou.
Situé au-dessus d’un petit vallon ouvrant sur la vallée du Vert, le village de Salvezou était organisé autour d’un château aujourd’hui disparu et d’une église paroissiale du XIIe siècle. Pour des raisons de sécurité (risque d’effondrement de la voûte de la nef), l’église avait été fermée pendant plusieurs années.
Une première tranche de travaux importants a été conduite en 2013/2014 pour un coût de 65 000 €, concernant le renforcement des maçonneries et la réfection des couvertures d’une chapelle et de la sacristie.
Cela constituait un préalable indispensable à une intervention à l’intérieur de l’église. Car l’édifice conserve d’importants décors peints des XVe et XVIe siècles dans la nef. Et sous la voûte en plâtre du XIXe siècle est aussi conservé un remarquable plafond à la française du XVIIe siècle.
La deuxième tranche actuellement en cours (2017/2018) concerne ainsi la dépose de cette voûte de plâtre pour dégager le plafond du XVIIe siècle ainsi que la consolidation et protection des décors peints. Leur restauration aura lieu ultérieurement.
Des travaux de restauration ont été entrepris et ont permis de mettre au jour des décors peints. Des scènes complètes sont apparues dans le chœur et la nef. Datées de la fin du XVème ou du début du XVIème siècle, elles étaient jusqu’à présent dissimulées sous des badigeons blancs. Si une centaine de peintures murales de la fin du Moyen Age ont été recensées dans le Lot, rares sont les décors aussi bien conservés en intégralité, avec des personnages et des visages aussi expressifs.
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A Peyrilles, une belle peinture du XVIIIème siècle a été découverte après effondre ment du plafond, trop humide, la peinture est en cours de restauration.
L’Eglise ST PERDUPHLE est située dans le petit hameau de LA MASSE à 2 kms des JUNIES,. Il ne s’agit pas de l’Abbatiale des Junies qui a elle aussi fait l’objet d’importantes restaurations notamment sur des vitraux remarquables du 14 ème.
L’Association pour la Sauvegarde du Patrimoine des Junies est à l’origine de ces restaurations et a contribué à leur financement.
A l’Association PATRIMOINE des JUNIES. Merci pour cette rectification, nous sommes reconnaissants à tous ceux qui rectifient ou complètent nos informations. C’est l’avantage d’un blog, collectivement on est meilleurs.