Les maisons «France services» remplacent-elles les MSAP?

Ces maisons « France services » annoncées par Macron doublonnent-elles les 1 700 maisons de services au public (MSAP) ?

Il semble que les fonction soient quasiment les mêmes, mais les MSAP étaient créées et gérées librement par les communautés de commune.

Pour financer le projet, l’Etat envisage de mettre sur la table au moins 230 millions d’euros d’ici 2022. Sur cette enveloppe, chaque maison recevra 30 000 euros annuels, « soit le coût de l’agent d’accueil dans chaque maison », indique la ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales dans une interview au Parisien samedi.

« Les maisons France services proposeront aux citoyens d’effectuer des démarches relevant de la Caisse d’allocations familiales, des ministères de l’Intérieur, de la Justice, du Travail, des Finances publiques, de la Caisse nationale d’assurance vieillesse, la Caisse nationale d’assurance maladie, la Mutualité sociale agricole, Pôle emploi et La Poste », détaille Jacqueline Gourault.

Le label « France Services » nécessitera la mise à disposition, au minimum, de ces services, ainsi que la présence de deux personnes pour accueillir le public. Elles devront également être ouvertes cinq jours par semaine. Un partenariat avec la SNCF est envisagé et l’Etat songe à implémenter des distributeurs de billets là où le besoin existerait. Les premiers labels devraient être décernés à la rentrée 2019.

Au total, près de 2 000 structures devraient jouer ce rôle. Les 1 340 maisons de services au public (MSAP) et le réseau des 130 structures mobiles existantes devraient être mis à niveau et renforcés, selon Jacqueline Gourault. D’où la mise en place d’un label et d’une charte, afin de structurer le projet. L’Etat envisage de créer au moins 500 nouvelles structures, d’après la ministre.

 

Pour autant, il est difficile de savoir à quoi correspondent exactement ces chiffres. Car en février, 1 676 maisons de services au public (MSAP) étaient ouvertes ou en train d’être ouvertes, selon le Commissariat général à l’égalité des territoires, note Le Monde. Des structures dont le déploiement « n’a fait l’objet d’aucune analyse précise des besoins des territoires ruraux ni d’une planification départementale ou nationale autre que quantitative », indiquait la Cour des comptes dans un rapport publié en mars. Le projet du gouvernement viserait-il à revoir le dispositif pour mieux le repeindre à l’aune de la crise des Gilets jaunes ?

L’Opinion