Les nouvelles mesures de l’agence régionale de santé

C’est un format inédit qu’avait choisi l’agence régionale de santé d’Occitanie, hier, pour présenter à la presse les nouveaux dispositifs destinés à renforcer la présence médicale sur le territoire.

En visioconférence avec toutes les délégations départementales des ARS, Pierre Ricordeau, son directeur général, entouré de son homologue de l’Assurance maladie et de Michel Boussaton, conseiller régional délégué à la santé, a annoncé la labellisation de 23 nouvelles maisons de santé pluridisciplinaire, dont Catus dans le Lot.

Pour garantir l’offre de santé, de nouvelles aides à l’installation de médecins généralistes en zones de montagne seront proposées. Le nord-est du département est concerné.

Les médecins pourront aussi recruter des assistants médicaux. La volonté de l’ARS est «de mieux utiliser les ressources médicales dont elle dispose». Avec les assistants médicaux, elle souhaite «libérer du temps de soin aux médecins qui seraient soulagés de certaines tâches administratives, d’actes préalables à la consultation ou de la coordination médicale.» En contrepartie de l’aide financière allouée, dégressive sur trois ans, le médecin s’engagera à accueillir plus de nouveaux patients et à répondre à certaines attentes de l’ARS qui déclarait :

«Il n’y a plus d’exercice professionnel de la médecine souhaitable en dehors d‘un exercice coordonné entre médecins ou avec d’autres professionnels de santé. C’est d’ailleurs le souhait des nouvelles générations qui s’installent».

Seuls les praticiens ayant une patientèle supérieure à 640 personnes seront aidés dans le recrutement d’un assistant médical (infirmier, secrétaire médicale, diététicien ou autres).

En termes de bilan chiffré, Vincent Maurel, directeur comptable et financier de la CPAM du Lot, Julie Senger, déléguée départementale de l’ARS et Bruno Gentilhomme, responsable du pôle animation territoriale, soulignaient : «Le Lot compte dix maisons de santé ouvertes, et un projet en instance, ainsi que 18 médecins ayant bénéficié d’une aide à l’installation.»

«Notre département totalise 241 médecins, dont 167 généralistes. Nous ne sommes pas considérés comme un désert médical, cependant il y a des zones fragiles et des spécialités en tension», observaient-ils, ajoutant : «Le solde des départs et des arrivées de médecins reste légèrement défavorable, excepté en 2019».