Les parfums qui soignent
«Les Parfums qui soignent de l’Antiquité à nos jours» est le titre d’une conférence qui aura lieu à la mairie de Duravel (46700) le dimanche 6 novembre à 15 heures. C’est une excellente occasion de découvrir l’histoire et le rôle des parfums, expliqués par une spécialiste du sujet, Annick Le Guerer. Elle est anthropologue, philosophe, historienne, Docteur de l’Université Sorbonne, spécialiste de l’odorat, des odeurs et du parfum depuis plus de 25 ans.
Les parfums qui soignent existaient dès l’Antiquité. Ainsi le célèbre kyphi des Égyptiens servait à soigner les maladies pulmonaires, intestinales, hépatiques et à euphoriser et détendre comme le fait le vin mais sans les effets de l’ivresse.
Avec la grande peste de 1348 qui décime le quart de la population européenne, les parfums médicinaux vont encore se développer pour lutter contre les miasmes et la «pestilence». Dans les jardins des moines et des princes, on cultive quantité d’herbes aromatiques, de fleurs, de fruits qui servent à confectionner les compositions odorantes qui, du Moyen Âge au XIXè siècle, ont constituer l’essentiel de la pharmacopée. L’idée que «toute la puissance du médicament ne réside que dans son odeur» explique que la pharmacie et la parfumerie soient étroitement liées.
En France, la pharmacie et la parfumerie vont se séparer par un décret de Napoléon du 19 août 1810.
Après une longe éclipse, le parfum recommence aujourd’hui à retrouver sa fonction protectrice et thérapeutique. Il entre à nouveau dans les hôpitaux et permet même dans les salles d’opération de diminuer les anesthésiques.
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