Les petites épouses… secrets de famille et de l’Histoire
« L’Afrique, c’est loin », c’est ce qu’on disait dans ma famille, on ajoutait : « Et puis, c’est il y a longtemps ». Sous la forme d’une causerie, ce spectacle est une enquête fascinante qui questionne la colonisation d’hier à aujourd’hui en partant de l’histoire d’enfants métis. Marisa Gnondaho dit Simon et Stéphane Olry ont chacun sondé leur famille, l’une du côté africain, l’autre du côté français, pour retracer l’histoire des « mariages noirs » unissant les colons à des femmes africaines.
Les spectateurs assistent au récit de la découverte du lien familial qui les unit, aux discussions qui les divisent, à l’enquête qui les réunit, jusqu’au deuil de leurs parents respectifs, derniers témoins de ces « mariages noirs ». Histoire fascinante que celle de Marisa Gnondaho dit Simon. Histoire d’amours coloniales aux yeux bleus entre une jeune fille de Ouidah au Bénin (son arrière-grand-mère) et un administrateur des colonies (son arrière-grand-père). Histoire d’un patronyme qui se perd dans les profondeurs de l’océan, d’amours amères qui rejouent un tête-à-tête entre descendants d’indigènes et descendants de colons. L’enquête familiale s’est élargie, la création intègre des témoignages éclairants : un ethnopsychiatre, un griot, une chocolatière, un notaire, un tirailleur sénégalais… Marisa Gnondaho dit Simon et Stéphane Olry signent ici une des pièces les plus intéressantes sur l’héritage familial colonial. Et l’on découvre que d’une manière ou d’une autre, par le sang ou la mémoire, individuellement ou collectivement, réellement ou symboliquement, nous sommes héritiers de leur histoire…
Samedi 8 juin à 20 h 30 à La Prade
Il est prudent de réserver sur Hello Asso Avec Pradines
ou au 07 68 56 08 35 (règlement à l’avance à déposer
dans la boîte aux lettres de la mairie au plus tard le jeudi 6 juin).
Entrée : 18 € – 14 € (adhérents et tarif réduit) – 5 € (moins de 18 ans).
Pour en savoir plus un podcast passionnant dans Joyeux bazar