Les phosphatières du Quercy livrent leurs secrets

En juillet, deux semaines de fouilles paléontologiques ont eu lieu dans les phosphatières, au cœur du Géoparc mondial Unesco des Causses du Quercy. Les fouilles sont le fruit d’une collaboration entre plusieurs laboratoires (Institut des Sciences de l’Évolution de Montpellier, Laboratoire d’Ecologie des Hydrosystèmes Naturels et Anthropisés de Lyon, PALEVOPRIM de Poitiers et Géoscience Environnement de Toulouse) accompagnés de l’équipe de la Réserve naturelle nationale d’intérêt géologique du Lot, de l’association des Phosphatières du Quercy et du club de spéléologie du causse de Limogne. En tout, une trentaine de personnes ont participé à ce début de campagne. Plusieurs dizaines de kilos de sédiments prélevés dans les phosphatières ont pu être tamisés pour en étudier le contenu.

La campagne s’est révélée fructueuse, avec des centaines de fossiles retrouvés, allant des dents de rhinocéros, aux os de chauves-souris et molaires de rongeurs, en passant par des vertèbres de serpents et mandibules de lézards. Les fouilles ont été couronnées par la découverte de momies d’insecte extrêmement bien préservées ; une rareté, même au sein des gisements du Quercy. Les découvertes de ces deux semaines ont rejoint les différents laboratoires de recherche afin d’y être étudiées et de nourrir le projet de recherche ENLIVEN, porteur de la campagne de cette année, et qui s’intéresse à l’impact de la Grande Coupure (un changement climatique brutal il y a 34 millions d’années) sur la faune et flore du Quercy, afin d’en percer les mystères. La campagne de fouilles se poursuivra au mois de septembre.

Thibaut Souperbie Medialot.fr

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