Les pompiers sollicités 16 fois en dix jours pour des feux de végétation
Les pompiers mettent en garde contre la pratique interdite de l’écobuage, a fortiori quand la sécheresse et le vent sont au rendez-vous.
Cinq hectares à Peyrilles le 6 avril, deux hectares à Bannes le 14 avril, trois hectares à Gorses avant-hier… Ces dernières semaines, la liste des feux de végétation dans le Lot ne cesse de s’allonger. Depuis le 6 avril, les sapeurs-pompiers du Lot ont comptabilisé 16 interventions pour ce type d’incendie, sur des surfaces allant de 100 m2 à 5 hectares.
«La seule journée de mercredi totalise 5 incendies principalement sur le secteur nord-est du département, attisés par de fortes rafales de vent», souligne la capitaine Anne-Sophie Lejeune, responsable du service des réponses opérationnelles au SDIS du Lot. «La majorité de ces incendies est liée à des mises à feu volontaires notamment pour du nettoyage de parcelle par écobuage», ajoute-t-elle, rappelant que cette pratique est interdite par arrêté préfectoral. Et même si les déchetteries sont désormais fermées, brûler ses déchets verts reste une infraction pouvant être punie d’une amende allant jusqu’à 450 €. Le risque de propagation de ces feux à la végétation environnante est d’autant plus important que les vents sont forts et la sécheresse durable, comme c’est actuellement le cas.
Des moyens importants mis en œuvre
«Ces incendies peuvent rapidement mobiliser plus d’une vingtaine de pompiers répartis sur plusieurs centres d’incendie et de secours», souligne Anne-Sophie Lejeune. Dans le service que dirige la capitaine, ils sont déjà 22 sapeurs-pompiers, dont 17 chargés de prendre les appels. Un effectif dans lequel chacun à son utilité, plus que jamais en en période de crise sanitaire.
Tous les incendies ne sont pas les tristes conséquences des écobuages. Mercredi, en milieu d’après-midi, c’est la rupture accidentelle d’un poteau électrique de ligne à moyenne tension qui a provoqué le départ d’un feu de végétation sur la commune de Gorses, dans le nord du département. Compte tenu des éléments communiqués aux pompiers et des conditions météorologiques présentant un vent soutenu avec des rafales de 40 à 50km/h, l’équivalent d’un Groupe d’Intervention Feu de Forêt – composé de quatre camions de lutte contre les feux de forêts, d’un camion-citerne porteur d’eau et d’un véhicule léger de commandement – a dû être engagé sur le terrain. Sur les lieux, 25 sapeurs pompiers des Centres d’Incendie et de Secours de Latronquière, Sousceyrac, Lacapelle-Marival, Leyme, Bagnac-sur-Célé Figeac et Saint-Céré ont lutté contre un incendie progressant dans une zone escarpée essentiellement composée de sous-bois de sapins. La permanence de l’eau a pu être assurée grâce à un dispositif de bâches alimenté par un camion-citerne de grande capacité.
Le Lot, n’est pas le seul département à connaître ce genre de désagrément. Mercredi toujours, les sapeurs-pompiers du Lot du centre d’incendie et de secours de Vayrac, sont également venus en renfort des sapeurs-pompiers corréziens qui ont fait face à un feu de végétation qui a détruit 50 hectares de terrain et qui a pu être éteint grâce à l’intervention d’un avion bombardier d’eau.
Des missions encadrées par les normes sanitaires
Les pompiers poursuivent également leurs autres missions d’assistance à personnes en danger principalement à domicile, les accidents de la route étant moins nombreux. Des mesures sanitaires encadrent plus que jamais leurs opérations : le port d’un masque chirurgical pour les pompiers comme pour les victimes est ainsi devenu obligatoire. Au cours de ces opérations, les pompiers sont d’ailleurs amenés, parfois sur demande du Samu, à entrer en contact avec des malades atteints ou suspectés d’être atteints du Covid-19.
Bonjour,
Les pompiers se casse la tête (pour être propre) pour venir en aide à nous tous, et voilà qu’en ce qui concerne le brûlage, ils prennent des risques pour des gens qui s’en foutent royalement de l’intrediction de brûler.
Tout cela parceque les Maires des communes ne veulent pas se mettre à dos les habitants , les voisins, les cultivateurs, plaire à tous et voilà qu’ils donnent des autorisations de brûlage à tout va.
Brûler est interdit et cela depuis de très nombreuses années, mais pas un maire ne va intervenir et dire a telle ou telle personne que c’est interdit et qu’il faille éteidre immédiatenet ce feu; voire la prochaine fois dresser un proces verbal, ben voyons, ce n’est pas très bon pour les réélections futures.
le maire(d’avant) disait que c’est dans les gènes des habitants de brûler, Alors continuons, jusqu’à quand???
Pas un maire pour intervenir, appelons les gendarmes…Ils se déplaceront???
On est à la campagne, pourquoi changer les choses, éclairons nous à la lampe à huile!Pourquoi pas?
…Vous imaginez bien que la peur du gendarme dans ce cas là n’existe pas…
On continuera toujpours de brûler malgré les intrrer dictions.
Tout à fait d’accord avec Michel. On habite en haut d’une colline, on peut voir très bien les feux de végétations chez des particuliers – ce n’est pas rare – et la déchetterie se trouve tout près.