Les réactions aux résultats
Les réactions de Sébastien Maurel, André Mellinger, Emmanuel Crenne, Dominique Orliac, France Insoumise, Martin Malvy, Jean-Marc Vayssouze, Gérard Miquel, Jean Launay.
Sébastien Maurel, référent En Marche ! du Lot. «On avait déjà fait un très bon score au 1er tour, on a concrétisé l’essai (…). Pour les législatives, nous étudions chaque circonscription. Nous aurons un homme et une femme candidats. Le nom de nos candidats seront révélés cette semaine : il y aura en France deux vagues : la 1re ce mardi ou mercredi, la seconde samedi.
Une alliance est impossible pour le 1er tour, mais c’est fort possible au 2e tour en cas de triangulaire. Les deux circonscriptions sont gagnables pour En Marche !. Nous avons une force de frappe importante. Je préviens qu’on soutiendra des candidats d’En Marche !, on ne veut pas de parachutage. Il faut propulser ce département dans le XXIe siècle».André Mellinger, maire de Figeac. «Le sursaut républicain a eu lieu. Les Français se sont mobilisés pour défendre un modèle de démocratie et rejeter la candidature de Marine Le Pen. À Figeac, Emmanuel Macron, totalise 79.6 % des voix c’est un score important, cela l’engage sur une obligation de résultat. Un bémol, l’abstention et les blancs et nuls progressent.
Emmanuel Crenne, secrétaire départemental Front national. Je considère que nous avons été les seuls, du côté de l’opposition, à mener une vraie campagne républicaine dans le Lot. Notre équipe a bien travaillé et cela a montré que le Front National est bel et bien le premier grand parti d’opposition.
Nous n’avions jamais enregistré autant de voix dans ce département. Les Lotois ont éliminé les partis traditionnels au premier tour. Notre position aux législatives consiste à démontrer que nous sommes devenus cette nouvelle force dominante. Une force d’opposition au système national, mais également local car le Lot a besoin d’un vrai renouvellement. Nous appelons donc tous les patriotes à voter pour les candidats du Front National dans ce département.
Dominique Orliac, députée de la 1re circonscription. L’élection d’Emmanuel Macron est d’abord une grande satisfaction. Il était le candidat républicain et européen, et c’est une bonne chose qu’il soit notre nouveau Président de la République. En revanche, on constate un nombre élevé d’abstentions et de vote blancs : ils ont une signification, et il est indispensable d’en tenir compte.
Maintenant s’ouvre une nouvelle période qui consiste à donner à Emmanuel Macron une majorité à l’assemblée nationale. Je m’inscris pour constituer une majorité de gauche progressiste et républicaine. Je souhaite être la candidate du terrain aux élections législatives qui représentera notre territoire dans la majorité. C’est un autre combat qui commence.
France Insoumise. «Nous nous réjouissons de la défaite sans appel de Madame Le Pen et prenons acte de l’élection de Monsieur Emmanuel Macron à la Présidence de la République. Cette élection, sans adhésion à son programme comme le montre le record historique de l’abstention et des votes blancs et nuls, démontre l’urgence d’en finir avec une cinquième République à bout de souffle. Nous avons pleinement conscience que M. Emmanuel Macron qui se dit «et de gauche et de droite» compte bien poursuivre et intensifier un programme libéral impliquant destruction des acquis sociaux et irresponsabilité écologique. Cette catastrophe annoncée n’est pas une fatalité. Grâce à l’adhésion déjà suscitée par l’Avenir En Commun, nous pouvons réunir une nouvelle majorité parlementaire autour de la France Insoumise. Nous appelons les 7 millions d’électeurs et parmi eux les 26 000 lotois-es qui se sont portés sur notre candidat Jean-Luc Mélenchon à rester unis et à convaincre autour d’eux.
Les élections législatives doivent montrer qu’après un vote de refus et de peur, le moment est venu d’un choix positif : le choix de L’Avenir en commun.
Martin Malvy,ex-président de la région Midi-Pyrénées. Si tous les électeurs d’Emmanuel Macron n’ont pas ce soir dit qu’ils soutenaient son projet, tous ont ouvert une nouvelle étape de notre vie politique. La France a besoin de se rassembler, d’aller à l’essentiel. Il ne s’agit pas d’effacer et d’étouffer des sensibilités qui continueront de s’exprimer et qui distinguent la Gauche de la Droite. Il s’agit autour du plus jeune Président que nous ayons jamais connu d’avoir un comportement responsable et à la hauteur des enjeux alors que ce soir nous avons entendu trop de discours partisans et décalés par rapport à ce qui vient de se passer et qui n’aurait pas eu lieu si ce type de discours et de postures n’avaient pas été rejetés par nos concitoyens.
Jean-Marc Vayssouze, maire de Cahors. Je salue l’élection d’Emmanuel Macron. Je me réjouis qu’à Cahors, 75 % de votants se soient exprimés pour les valeurs de la démocratie, les valeurs de la République. Il faut entendre l’expression d’un changement profond, avec un homme jeune qui a dépassé certains codes habituels. Aujourd’hui, il est placé devant une grande responsabilité, l’Europe nous regarde.
Gérard Miquel, sénateur, maire de St-Cirq Lapopie. «Je suis très satisfait, très heureux de ce résultat qui est le signe d’un besoin de renouvellement. Emmanuel Macron a fait un très beau parcours, en organisant son mouvement, il était persuadé de l’échec des primaires de gauche et il avait raison. Il a un programme progressiste pour relancer l’activité, l’économie, créer de l’emploi pour redonner de l’espoir aux Français C’est une belle image pour notre pays, je suis sûr qu’Emmanuel Macron va devenir un leader européen. Il nous faut lui donner une majorité».
Jean Launay, député du Lot et coprésident de la commission d’investiture de En Marche. Je suis très heureux ce soir et fier du résultat obtenu par Emmanuel Macron au plan national et bien sûr dans le Lot. il faut continuer de regarder devant nous et donner à notre nouveau président la majorité parlementaire nécessaire pour engager le projet. Il s’agira de restaurer la confiance et la fraternité entre les Français. De faire de nouveau émerger une Europe attentive à tous ses citoyens. Moderniser l’action publique. Donner aux Français la protection qu’ils attendent dans la lutte contre le terrorisme. Le travail continue.
Deux candidats, trois bulletins
Saint-Denis-catus>.Deux candidats, mais trois bulletins. Au bureau de vote de Saint-Denis-Catus, tout le monde a pu remarquer qu’en plus des deux bulletins officiels avec les noms d’Emmanuel Macron et Marine Le Pen, un troisième tas, sans aucune indication, était mis à disposition des votants. Les fameux bulletins blancs étaient donc physiquement représentés, un fait assez rare pour être souligné. Une nouveauté modérément appréciée par l’assesseur du Front National qui, lors de sa visite, a voulu faire retirer ce troisième tas. Bernard Raffy, conseiller municipal à Saint-Denis-Catus, a argumenté en faveur de ces bulletins vierges : «Premièrement, aucun texte, aucune instruction ne les interdit. Deuxièmement, la candidate FN est favorable à la prise en compte des votes blancs, et enfin, cela devient nécessaire au bon fonctionnement de la démocratie». Dans la commune, le vote blanc a enregistré un score de 14,18 %, soit 20 bulletins sur 141, contre 10,51 % dans l’ensemble du Lot.
A Saint-Médard-Catus, on ne sait pas encore respecter les instructions du Ministère de l’Intérieur……
Il y avait des bulletins blancs sur la table : le vote des électeurs de Montbel (Ariège) annulé.
France-info-occitanie
Contrairement aux affirmations du conseiller municipal Bernard Raffy, la pratique des bulletins blancs sur la table est bel et bien proscrite, en témoignent les cinq communes françaises épinglées par le Conseil constitutionnel dans une décision du 10 mai. Les électeurs des localités de La Chapelle-sur-Usson (Puy-de-Dôme), Maconcourt (Vosges), Montbel (Ariège) et Vaudreville (Manche), qui ont totalisé chacune 41, 51, 47 et 46 suffrages, ainsi que ceux de Millas (Pyrénées-Orientales, 1 966 votes), ont tous vu leur suffrage invalidé par la haute juridiction, car leur bureau de vote avait, comme à Saint-Denis-Catus, proposé des bulletins blancs à ses inscrits. Or, l’article L. 58 du code électoral précise que « la présence de documents autres que les bulletins de vote des candidats constitue une irrégularité de nature à influencer les électeurs et à porter atteinte à la sincérité du scrutin. Dans ces conditions, il y a lieu d’annuler l’ensemble des suffrages émis dans ces communes ». Pour cette raison, plus de 2000 suffrages ont été annulés pour l’ensemble de ces cinq communes. Mais pas à Saint-Denis-Catus.
Cette commune du Grand Cahors, qui compte 165 inscrits, est en effet passée à travers les mailles du filet. Les électeurs inscrits dans la commune et les représentants des candidats auraient pu contester cette fantaisie électorale, mais un recours en irrégularité ne peut être déposé que le jour de l’élection. Un assesseur du Front National avait pourtant protesté le 7 mai à la mairie de Saint-Denis-Catus, mais n’a visiblement pas porté réclamation. Le conseiller Bernard Raffy avait ce jour-là défendu son initiative, prétextant que les votes blancs étaient devenus « nécessaires au bon fonctionnement de la démocratie ».
Au second tour, la participation a été de 85,45 % dans le village. Emmanuel Macron l’a emporté avec 78 voix contre 38 pour Marine Le Pen. 20 votes blancs ont été enregistrés, sur 141 votants.
M Fontaine La Dépêche