Les Régions s’engagent pour relever le défi agricole
La pandémie de Covid 19 et la guerre en Ukraine ont brutalement rappelé aux Européens l’importance de la souveraineté alimentaire. La France et ses Régions sont la première puissance agricole du continent, et ont un rôle majeur à jouer au service de cette souveraineté. Or, il n’y a pas d’agriculture sans agricultrices et agriculteurs.
Le défi démographique est pourtant immense, avec la moitié des agriculteurs français à remplacer en moins de 10 ans, alors même que le défi de l’adaptation et de la lutte contre le changement climatique est incontournable.
La combinaison de ces deux défis peut constituer un atout pour les Régions, en charge des politiques d’installation : c’est en effet au moment de l’installation et de la transmission des exploitations agricoles qu’il est le moins difficile d’accompagner des évolutions de systèmes agricoles, afin de concilier production alimentaire et transition agroécologique.
Le renouvellement des générations en agriculture n’en finit pas d’être en crise.
Cette crise de l’installation et de la transmission a des conséquences majeures à l’échelle nationale, Elle prend place dans un contexte de vieillissement de la population agricole d’une part, et de départs précoces d’autre part. Le contexte social, économique et alimentaire mondial rend intenable un modèle agricole qui perdrait des exploitations et des agriculteurs.
Pour assurer un dynamisme des zones rurales, faire face aux risques d’une perte de notre souveraineté alimentaire, permettre une transition écologique et améliorer les conditions de vie des producteurs, il est essentiel d’agir en faveur de l’installation et de la transmission en agriculture, une transformation effective de la population agricole elle-même est nécessaire.
Le nombre d’exploitations agricoles en France a été réduit de 75% depuis 1970. En 2019, les agriculteurs représentent ainsi moins de 2% des personnes travaillant en France. Il est attendu que le nombre de chefs d’exploitations baisse de 50% d’ici 10 ans.
La disparition des exploitations est en partie due au départ à la retraite des chefs d’exploitations qui ne trouvent pas de successeurs. D’autres explications viennent compléter celle-ci : l’arrêt d’activité, faute de viabilité économique suffisante, et enfin le regroupement d’exploitations.
Les entreprises agricoles intègrent progressivement les caractéristiques du modèle de firme industrielle ou commerciale. Les petites et moyennes exploitations, se réduisent de 4 % par an en moyenne, tandis que les grandes progressent de 2 %. la taille des exploitations quant à elle ne cesse d’augmenter. Il se met en place de nouveaux types d’organisation des fermes : petites exploitations aux activités multiples, les fusions en GAEC..
De nouveaux porteurs de projets n’appartiennent pas au milieu agricole
Lire le rapport: Les politiques régionales en faveur de l’installation et la transmission en agriculture
6 octobre 2022
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