Les résultats du 1er tour dans le Lot
.Participation : 83,64 %
127616 inscrits
107062 votants
103981 exprimés
2019 blancs (1.89%)
1062 nuls (0.99%)
20554 abstention (16.11%)
.Tous les résultats: tous les candidats, toutes les communes
.Participation : 83,64 %
127616 inscrits
107062 votants
103981 exprimés
2019 blancs (1.89%)
1062 nuls (0.99%)
20554 abstention (16.11%)
.Tous les résultats: tous les candidats, toutes les communes
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Gourdon
Le vote Macron en Occitanie : des scores très disparates c’est tout le problème des scores « régionalisés » dans une vaste région : ils cachent des différences importantes en fonction des bassins de vie !
En Occitanie, avec 22, 3 % des voix au premier tour de la présidentielle, Emmanuel Macron fait quasiment jeu égal avec Marine Le Pen arrivée en tête (22,9 %) et Jean-Luc Mélenchon, troisième (22,1 %).
Mais d’un département à l’autre, le candidat d’En Marche! réalise des scores très disparates. Il l’emporte dans 5 départements (tous dans l’ex-région Midi-Pyrénées : Lot, Haute-Garonne, Aveyron, Hautes-Pyrénées et le Gers (contre 6 départements pour Marine Le Pen et un, l’Ariège, pour Jean-Luc Mélenchon).
Son meilleur score, le candidat Macron l’obtient dans le département du Lot, avec 26,65 % et des pointes à 28 % à Cahors et même 30 % à Figeac, la ville de l’ancien président PS de la région Martin Malvy. Il faut dire que de nombreux « grands élus » PS du département s’étaient engagés derrière Emmanuel Macron.
Dans les Hautes-Pyrénées, où Macron a des attaches familiales, il est en tête avec 25,08 %. En tête aussi dans les principales villes du département, à Tarbes (25,4 %) et Bagnères de Bigorre (29,5 %).
Dans la Haute-Garonne, il réalise 26,26 % devançant Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen. Macron est aussi en tête dans le Gers (23,4 %) et l’Aveyron (25,83 %). Il arrive en deuxième position dans le Tarn (22,14 %) talonnant Marine Le Pen et dans le Tarn et Garonne (20,65 %) loin derrière la candidate FN.
En Ariège, où c’est Jean-Luc Mélenchon qui arrive en tête, Emmanuel Macron n’est qu’en troisième position même s’il dépasse les 20 % (20, 97 %).
Son plus mauvais score départemental, il le réalise là où Marine Le Pen fait sa meilleure performance : dans les Pyrénées-Orientales, fief traditionnel du FN. Emmanuel Macron n’est qu’à 18,46 % quand la candidate FN dépasse les 30 % (30,05 %).
Plus généralement, le vote Macron est systématiquement plus faible dans les départements de l’ex-région Languedoc-Roussillon, dominée par Marine Le Pen. Dans le Gard (18,78 %), l’Aude (20,07 %) et l’Hérault (20,52 %), il n’est qu’en troisième position, devancé par Jean-Luc Mélenchon. En Lozère, Macron talonne François Fillon, avec 21,73 % contre 22,82 %.
Enfin, notons que dans les deux métropoles, il est systématiquement devancé par Jean-Luc Mélenchon, une particularité régionale unique en France. A Montpellier, 7 points séparent les deux candidats (31,46 % pour Mélenchon, 24,69 % pour Macron). A Toulouse, l’ordre d’arrivée est le même mais l’écart est plus faible (29,16 % pour Mélenchon, 27,27 % pour Macron). France 3
Les réactions: Sébastien Maurel > Référent d’En Marche ! dans le Lot. Forcément nous sommes satisfaits de ces résultats. Notre candidat arrive en tête alors qu’il y a un an, nous n’existions pas. Aujourd’hui (hier, NDLR) nous analysons les résultats localement, village par village, et nous allons repartir en campagne pour préparer le 2e tour.
Emmanuel Crenne > conseiller régional FN, candidat aux législatives dans le Lot. «Je considère que deux camps bien distincts se dessinent maintenant : un camp mondialiste contre un camp souverainiste. C’est le principal enseignement politique que je retiens de ce premier tour. Je vois mal l’électorat de Mélenchon voter Macron. Il s’abstiendra ou bien il votera pour nous. Je pense que nous allons réunir des voix issues d’une large partie des Républicains (LR). Mais globalement je crois fortement que les électeurs patriotes qui rejettent les systèmes ayant mis la France à genoux voteront pour nous. J’ai confiance en l’issue du second tour».
Dominique Orliac >Députée de la première circonscription. Je voterai pour Emmanuel Macron sans la moindre hésitation. D’abord parce qu’il représente les forces de progrès face à l’extrême droite, et surtout ce sera un vote d’adhésion. Au 1er tour, il ne me paraissait pas indécent de se rallier à Benoît Hamon, dans l’esprit des primaires. Aujourd’hui mes convictions me portent naturellement vers le candidat En Marche ! Son aspiration à rassembler, sa volonté de dépasser les clivages politiques et globalement son programme sont des arguments intéressants.
Isabelle Eymes >Candidate Insoumis aux législatives sur la 1re circonscription. «Après les bons résultats de notre mouvement dans le Lot, rien n’est plus comme avant. On est maintenant focalisé sur le 3e tour pour transformer ces très bons scores à l’échelle des législatives.»
Jean Launay > Député de la deuxième circonscription. «C’est un sentiment à la fois de joie, d’espoir, de projection dans l’avenir. Ce soir, on a quelques réponses des autres candidats, on va être très attentifs à celles de tous. Ce résultat est très encourageant. J’ai le souvenir de 2002 ; je dis qu’Emmanuel Macron va faire ce qui n’a pas été fait en 2002. J’espère que le rassemblement sera très fort derrière lui. Les autres étapes, on y travaille».
Serge Rigal > Président du conseil départemental. «Le résultat national plaçant Emmanuel Macron au 2e tour de l’élection présidentielle me réjouit, un candidat que j’ai soutenu. Voir la droite ne pas atteindre les 20 % est un des éléments à noter, les grands partis sont renvoyés dos à dos. Les résultats du Lot sont en phase avec les nationaux. À noter le score important de Jean-Luc Mélenchon qui constitue une demi-surprise, vu le petit score réalisé par Benoît Hamon, il y a eu un transfert de voix et un FN qui ne fait pas le résultat que l’on pouvait redouter. Pour les législatives à venir, il faudra se rassembler et donner une majorité au nouveau président».
Martin MALVY >Ancien Ministre et ancien Président de Midi-Pyrénées. «Nous avons une mission : assurer l’élection d’Emmanuel Macron en élargissant le rassemblement qu’il a voulu pour que son score soit dans 15 jours le plus élevé possible et lui confère l’autorité et la légitimité dont il aura besoin pour conduire les affaires de la France. C’est un temps politique nouveau qui s’ouvre. Nos concitoyens ont interpellé tous ceux qui exercent des responsabilités. Nous devons l’aborder avec détermination, réalisme et optimisme en laissant de côté des divisions dépassées même s’il ne saurait être question de renoncer à nos valeurs sociales et républicaines ni à reconstruire un paysage qui vient de voler en éclats.. Le droit à l’inventaire viendra plus tard. Notre engagement citoyen doit être sans réserves.
Aurélien Pradié >Secrétaire départemental les Républicains, candidat aux législatives sur la 1re circonscription. Je voudrais d’abord souligner le très bon score de François Fillon à Cœur-de-Causse (28,68 %) : Il faut d’abord rassembler chez soi avant d’aller chercher chez les autres. Au niveau départemental, je suis heureux que François Fillon arrive devant le Front National alors qu’il nous avait annoncé qu’il nous écraserait. Compte tenu des embûches, on ne pouvait pas faire mieux. Je suis déçu, mais pas surpris. À gauche, il y a un vrai problème dans le Lot. Nous avons un PS laminé (8,88 % à Cahors et 7,18 % dans le Lot), qui se réfère à Macron. Ce qui dit beaucoup des échecs du maire Jean-Marc Vayssouze et de la députée Dominique Orliac. Quant au score de Jean-Luc Mélenchon dans le département (23,48 %), il témoigne d’une colère dont il faut s’inquiéter. J’appelle à contrer le FN au 2e tour de la présidentielle, ce qui passe par un vote Macron. Pour les législatives, je suis confiant dans ma campagne : c’est une tout autre élection. Je suis convaincu que je peux gagner en portant une candidature du renouveau. Les électeurs de Macron feront le choix du renouvellement dans le Lot».
Laurent Fabre > 1er secrétaire fédéral du PS. «C’est un résultat décevant, un résultat à un chiffre. Benoît Hamon a été pris en tenaille entre Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon. La campagne a débuté trop tardivement et les conflits internes au sein du parti n’ont rien arrangé. Les idées portées n’ont pas eu le temps de mûrir. Maintenant il y a une bataille à mener pour les législatives, puis un congrès national. Le PS est blessé mais il n’est pas mort. Pour le second tour, bien entendu je respecte la consigne de vote et je voterai Emmanuel Macron.»
André Mellinger > Maire de Figeac. Ma première satisfaction, c’est le fort taux de participation de ma ville, une mobilisation des électeurs à 78,46 %. Ma seconde satisfaction est de voir que Marine Le Pen est largement en dessous de la moyenne nationale, en arrivant à la 4e position. La ville reste très fortement ancrée à gauche. Bien sûr Figeac ne déroge pas au résultat national concernant le candidat socialiste qui réalise un faible 8.63 % ; les électeurs socialistes ont choisi l’original plutôt que la copie. Cela montre que les primaires à gauche comme à droite sont un échec et ne reflètent pas le choix des électeurs. Ces mêmes électeurs socialistes suivront Macron au second tour. Le PS entre dans une nouvelle ère, si les partis traditionnels restent comme ils sont aujourd’hui, ils sont morts. On est à un tournant il faut répondre aux attentes des Français, aux espoirs qu’ils ont. Car le pire serait de les décevoir».
Vincent Labarthe> Vice-président de la région Occitanie et du Grand Figeac, candidat aux législatives. «Sur le Lot je ne suis pas surpris par les résultats, nous sommes un département modéré. Bien sûr le ralliement des élus à Emmanuel Macron a fait le delta. Je suis déçu du score de Benoît Hamon. Nous nous attacherons à une phase de reconstruction. «Sur le plan national, je suis préoccupé par la présence de Marine Le Pen au second tour et dans une position aussi forte. Ne sombrons pas dans la démagogie FN. Je reste sur la position nationale de mon parti d’appeler unanimement à voter Emmanuel Macron au 2e tour des présidentielles. Quant aux législatives je les envisage avec sérénité : je serai le candidat du territoire, j’ai toujours choisi de rassembler».
La Dépêche