Les routes du Lot plus meurtrières qu’en 2015
L’année 2016 a été particulièrement meurtrière sur les axes du Lot. Le bilan est lourd, avec 21 personnes qui ont malheureusement trouvé la mort sur la route.
L’année 2016 s’achève et avec elle le décompte macabre des victimes de la route dans le Lot.
Elles sont au nombre de 21, soit 8 de plus que l’an passé, alors que la mortalité routière est en recul de 0,5% au niveau national. La hausse constatée dans le Lot est due bien souvent à la vitesse, mais aussi aux intempéries. Les personnes décédées sur les axes du département étaient âgées de 17 à 87 ans. On dénombre également trois motards et deux piétons.
Le premier accident à déplorer cette année remonte au 12janvier et la sortie de route d’un homme de 86 ans originaire de Faycelles, près de Figeac, sous des trombes d’eau. Le dernier en date a coûté la vie à une mère de famille de 34 ans domiciliée à Cazals, le 22décembre. Le début de l’été avait été très meurtrier dans le Lot, avec 7 morts.
La préfète du Lot Catherine Ferrier avait alors réagi de façon alarmiste, rappelant à tous que la route tue. Des contrôles intensifs auront lieu durant ce week-end de fin et de début d’année.
Les principaux axes routiers du département seront placés sous haute surveillance, notamment le soir du réveillon et durant toute la journée du 1er de l’an. Vitesse, alcool seront particulièrement ciblés entre autres éléments pouvant générer de graves accidents.
Autoroute : les poids lourds en cause
Les camions ont marqué l’année en faits divers, parfois tragiquement.
Dernier exemple en date le 1er décembre : un véhicule utilitaire heurte l’arrière d’un poids lourd, à environ 500 mètres de la bretelle de sortie de Gramat. Le conducteur du véhicule utilitaire, un homme de 35 ans domicilié dans le Gard est tué sur le coup. Le chauffeur du poids lourd, un Ukrainien âgé de 41 ans, était jugé le lendemain en comparution immédiate au tribunal correctionnel de Cahors. Il a été reconnu coupable d’avoir entamé une mauvaise manœuvre et a écopé d’un an de prison ferme.
En juin, l’accident qui s’est produit à hauteur de la commune de Lamagdelaine n’a pas fait la moindre victime. Un miracle au regard des circonstances : le camion qui circulait dans le sens Toulouse-Paris partait «en crabe» et sa remorque sautait la barrière de sécurité pour s’immobiliser sur les voies de circulation dans l’autre sens. Cet accident, pour le moins spectaculaire a provoqué des dizaines de kilomètres de bouchons, de part et d’autre, et s’est répercuté sur la rocade de Cahors, les automobilistes devant quitter l’autoroute à Cahors-sud. Mais pas de victimes à déplorer.
Sylvain, le héros de l’A20
La médaille de bronze d’honneur pour acte de courage et de dévouement a récompensé cet étudiant toulousain, pour son intervention sur l’A20.
Dans son rétroviseur, Sylvain Bertray voit le véhicule qui le suit faire une embardée , monter sur le talus avant de complètement se retourner sur le toit au fond du talus de l’accotement.
Il immobilise sa voiture soixante mètres plus loin avant de se précipiter vers le lieux de l’accident : «J’ai aidé la dame à s’extraire du véhicule par la fenêtre du coffre, en arrachant le hayon. Le conducteur avait par contre la jambe coincée. Il était bloqué à l’intérieur». Des flammes commencent alors à sortir des freins et des pneus, la voiture commençait à prendre feu, «j’ai tiré le monsieur hors de la voiture avec l’aide d’un chauffeur routier ukrainien et d’un espagnol». Quelques minutes plus tard tout s’embrasait.
Les victimes, âgées de 76 ans et de 67 ans, particulièrement éprouvées par cette mésaventure s’en tirent avec quelques égratignures et un transport aux urgences de l’hôpital de Gourdon.
Un bus scolaire contre un camion : plus de peur que de mal
4 octobre : un bus de ramassage scolaire percute un camion frigorifique ! Une quarantaine d’adolescents, issus des collèges La Garenne et Saint-Hélène de Gramat, se trouvaient dans le bus. Six d’entre eux souffraient de contusions jugées «légères» ; n septième adolescent ainsi que le chauffeur du bus ont été examinés sur place. Les autres adolescents sont sortis indemnes et ont pu être récupérés immédiatement par leurs familles.
L’accident s’est produit à Rignac, dans la descente de la Départementale 20 : l’avant du bus a heurté le côté gauche du camion. La faible vitesse des deux véhicules et les ceintures de sécurité ont cependant permis d’éviter le pire.
2,62 grammes d’alcool
C’est un taux d’alcool dans le sang bien au-delà du raisonnable et a fortiori de la loi. C’est pourtant le taux qu’ont enregistré les gendarmes du peloton motorisé (PMO) de l’autoroute, début octobre. Ce Cadurcien de 57 ans venait d’avoir un accident sur l’autoroute.
Excès de vitesse : flashé à 212 km/h sur l’autoroute
212 km/h. C’est le triste record établi cette année (en septembre à Fontanes) sur la portion lotoise de l’autoroute par un Cadurcien de 44 ans, au volant d’une puissance Berline. Un mois plus tard, une autre «puissante Berline» signait une nouvelle «performance» à hauteur de Séniergues : 205 km/h au compteur. Les deux pilotes hors-la-loi sont devenus piétons.
>. Les contrôles du 1er novembre se sont avérés particulièrement efficaces cette année, avec une première prise à 142 km/h avant l’entrée de Sauzet (limite à 90 km/h), puis 168 km/h (au lieu de 110 km/h), dans le secteur de Lalbenque. Après vérification, il s’est avéré que l’automobiliste Tarn-et-Garonnais était un jeune conducteur, ce qui ramène sa vitesse limite à 100 km/h. Ce conducteur est reparti sans son permis.
Les Lotois conduisent comme des c…
Cela m’a choqué et ne cesse depuis 7 ans que je vis dans ce département.
Alors que les routes lotoises sont particulièrement dangereuses, les lotois, plus que dans n’importe quel autre département que je connaisse, respectent rarement les distances de sécurité et collent par habitude le véhicule qui se trouve devant eux à n’importe quelle vitesse et dans n’importe quelle condition météo ou autre.
Oubliés par la répression croissante à l’égard des automobilistes en raison de leur faible densité de population, les lotois ne vont pas y échapper longtemps et l’auront bien cherché.
Les Lotois conduisent comme les autres Français. La préfète a bien fait son travail d’alarme et de mise en place de contrôle. Sur la route qui passe devant chez moi, mes enfants ont appris à rouler en vélo en 1972. Au même endroit, actuellement les voitures roulent « normalement », mais lorsque je taille la haie, je préfère installer mon triangle de présignalisation et enfiler un gilet de sécurité, avec un large sourire, et au besoin un geste d’amitié si le conducteur a ralenti. Mais je ne ferai plus rouler en vélo sur cette route mes deux arrières petits enfants. Je préfère les voir évoluer sur la route d’accés à la propriété voisine, en impasse et absente du GPS, parfois fréquentée par des moutons le jour, des chevreuils en début de matinée ou en fin d’après midi.