L’Etat soutient enfin le bus de la santé
Ce bus pas comme les autres a prouvé son utilité publique, alors qu’il roulait avec pour seul carburant la volonté de son boss. Aussi étonnant que cela puisse paraître, l’idée géniale de Christian Meunier n’a pas suscité un grand engouement de la part des pouvoirs publics et des politiques, en dehors de quelques exceptions, lors du lancement de cette initiative.
« Je n’ai bénéficié d’aucune subvention » dit-il sans aucune amertume, car le succès qu’il a forgé à la force de ses convictions a été très vite au rendez-vous et même au-delà de ses espérances.
« Le nombre d’adhérents augmentait à chaque séance, à chaque commune traversée et j’ai eu la reconnaissance des professionnels de santé qui validaient l’utilité de mon bus. J’ai pu avancer sereinement dans ce projet, car j’observais les bienfaits évidents apportés par la pratique d’une activité physique régulière à l’aide des appareils embarqués à bord du bus (vélos, tapis, rameurs…) » déclare-t-il.
Quand le bus fait le buzz à l’Elysée
Autre motif de satisfaction : les félicitations du président de la République Emmanuel Macron dont la lettre a ému Christian Meunier. Dans ce courrier, le président salue cet « engagement en faveur de personnes atteintes de pathologies. Notre pays est fort de celles et ceux qui, comme vous, s’engagent de manière désintéressée pour venir en aide à nos compatriotes en situation difficile ».
La ligne routière et surtout la ligne de conduite du bus des activités physiques n’ont pas changé. Mais elle a pris un sacré virage et une grande envergure.
La Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations (la DDCSPP) a pris conscience du précieux rôle sanitaire de ce bus dans le Lot et s’est rapprochée de son boss.
De trois villages à vingt-quatre communes
« J’ai été contacté par la DDCSPP qui m’a apporté son soutien total pour développer et pérenniser cette activité. J’intervenais seul dans ce bus. Un éducateur et un chauffeur vont m’y rejoindre. D’autres éducateurs pourraient intervenir en fonction du nombre de communes traversées. Nous avions débuté par trois villages. Désormais, le bus s’arrête dans vingt-quatre communes » s’enthousiasme Christian Meunier.
La DDCSPP lui apportera d’autres compétences, d’autres savoir-faire. Avant le redémarrage des tournées, à partir du mois de novembre, des mises en conformité s’imposent. « Il s’agit de simples ajustements » rassure Christian Meunier très attendu par ses adhérents… et par les médecins. Certains envoient leurs patients dans le car du sport. Un gage de sérieux pour ce bus 100 % santé.
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