Leur projet innovant produit du fourrage et aide les abeilles
Le projet Apiz réunit un groupe d’éleveurs de moutons des causses du Quercy qui souhaitent créer des « ressources mellifères pour les pollinisateurs » en réintroduisant la culture du sainfoin. 200 ha sont prévus sur trois ans avec l’installation de deux ruches par hectare. Ce projet innovant, en faveur de la biodiversité et de la lutte contre le changement climatique, a été inauguré vendredi 20 mai au Gaec Pech de Bilières à Couzou.
Sandrine Rivière, membre du Gaec et présidente du Geoc (Groupement d’éleveurs ovins caussenard), rappelle qu’Apiz est accompagné depuis 2022 par l’équipe d’Epiterre, une société issue du partenariat entre deux structures agricoles, la FNSEA et Imagin’Rural. Elle souligne que la culture du sainfoin est particulièrement adaptée au territoire tout en offrant une autonomie fourragère qui permet de pérenniser l’élevage emblématique du Lot. C’est aussi une ressource pour les pollinisateurs. Les éleveurs qui s’engagent dans ce projet recevront une aide financière.
Dans le cadre de l’inauguration du projet France Epiterre, Marie-Claire Daveu, directrice du développement durable et des affaires institutionnelles du groupe mondial de luxe Kering (Gucci, Saint-Laurent, Bottega Veneta…), Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, et d’Epiterre, et Henri Bonnaud, associé Epiterre, avaient convié élus locaux et responsables du monde agricole vendredi à Couzou.
Après l’accueil des participants par Sandrine Rivière, Marie-Claire Daveu a expliqué que l’avenir du secteur de la mode est inextricablement lié à celui de l’agriculture. Le projet Epiterre Apiz proposé par le Geoc entre parfaitement dans la définition de l’agriculture régénératrice portée par le groupe Kering et son fond régénératif pour la nature. Parmi les sept projets présentés dans le monde par ce fond, il a été le seul retenu en France et financé à hauteur de 500 000 €.
Christiane Lambert et Fabienne Sigaud (Imagin’Rural) indiquent qu’Epiterre valorise l’engagement des éleveurs, dynamise les filières en y intégrant la biodiversité et l’environnement dans des réflexions communes.
Après la visite de l’exploitation, des parcelles de sainfoin et des ruches déjà en place sur le Gaec, les premiers contrats ont été signés entre Kering, Epiterre, le Géoc et deux éleveurs du Geoc, Lucien Raffy de Brengues et Eric Cellier de Reyrevignes. Une quinzaine de contrats dont celui du Gaec de Pech de Bilières devraient être signés prochainement.
Le correspondant La Dépêche
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