L’héraldique, ça vous intéresse?
Dans le cadre de son exposition de printemps au château de Lacapelle, l’association Art et patrimoine a organisé trois conférences. Vendredi 12 mai, le sujet en était : «L’héraldique : le blason, mégalomanie d’une caste ou simple nécessité ?», par André Gouriou d’Elboeuf Lorraine. Une trentaine de personnes avait répondu présentes.
Au départ le blason était un signe de ralliement, il n’était pas héréditaire, il ne servait que le temps où l’on était dans la fonction. Les blasons datent du X-XIe siècles. À l’époque on n’a pas de nom ; la noblesse va acquérir un patronyme, souvent on s’identifie au lieu d’habitation, à une particularité physique, un trait de caractère. Arrive l’époque des croisades, le blason est une description identifiant son porteur.
L’héraldique, c’est la science des blasons. Il vient du nom masculin «héraut», c’est-à-dire celui qui annonçait et décrivait les chevaliers entrant en lice lors des tournois, celui qui annonçait les évènements, qui portait les déclarations de guerre en tant qu’officier public au Moyen Âge. C’est donc l’étude des armoiries (ou «armes»). C’est aussi un champ d’expression artistique, un élément du droit médiéval et du droit d’Ancien Régime. Actuellement, elle constitue une science auxiliaire de l’histoire.
L’héraldique s’est développée au Moyen Âge, dans toute l’Europe, comme un système cohérent d’identification non seulement des personnes, mais aussi en partie des lignées et des collectivités humaines, ce qui en fait un système emblématique unique, en un temps où la reconnaissance et l’identification passaient rarement par l’écrit. Tout le monde peut avoir un blason, ce n’est pas le privilège de la noblesse.
Une nouvelle conférence aura lieu ce vendredi 19 mai à 20 heures, salle du conseil de la mairie sur le château de Lacapelle-Marival, «Nouvelles données chronologiques et architecturales» par Jean-Luc Massy, Conservateur général honoraire du Patrimoine.
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