L’hydraulique dans la vallée du Lot
Frédéric Corrégé, directeur EDF du parc hydraulique des vallées du Lot et de la Truyère, et Jean-Marie Fabre, responsable des usines de Cajarc et de Luzech, ont accueilli à Cajarc différents acteurs et partenaires pour une rencontre sur les enjeux hydroélectriques de la vallée Lot-Truyère.
Une vingtaine de personnes (élus, pompiers, responsables départementaux d’organismes et d’associations), se sont ainsi retrouvées à Cajarc pour une visite guidée des installations, sous la conduite de Jean-Marie Fabre.
Les invités ont ensuite assisté à une présentation commentée sur l’actualité du secteur énergétique en France, sa mutation, la croissance des besoins de flexibilité du système électrique, les atouts de l’hydraulique, qui se trouvent au cœur des enjeux hydroélectriques de demain.
«100 % renouvelable»
Après avoir rappelé l’historique des installations de la chaîne hydroélectrique Lot-Truyère, depuis la mise en service du barrage-usine de Sarrans en 1933, Frédéric Corrégé a expliqué l’importance des 16 barrages et des 15 usines du parc hydraulique de cette vallée, dont la puissance installée équivaut à celle de deux réacteurs nucléaires, soit une capacité permettant d’alimenter simultanément les villes de Lyon et de Marseille.
Frédéric Corrégé insiste sur les atouts de l’hydraulique aujourd’hui : «Une énergie 100 % renouvelable, décarbonée, réactive, prédictible et modulable. L’hydraulique rend possible une gestion multi-usage de l’eau et contribue au développement des territoires. Ce secteur énergétique en pleine mutation conduit la filière hydroélectrique à avoir des objectifs ambitieux» commente-t-il. «A commencer par la volonté d’augmenter sa capacité de production et de stockage, de préserver sa capacité de flexibilité, essentielle pour participer à la flexibilité du système électrique et faciliter l’intégration de capacités accrues des énergies renouvelables intermittentes (éolien, photovoltaïque).
Exemples et graphiques ont passionné l’auditoire qui a posé des questions aux représentants d’EDF, entreprise qui reste un acteur important du développement économique local et soutient une dynamique de partenariat avec le territoire, encore en 2017.
Les chiffres 2016 de l’hydraulique
Investissements>. 18 millions d’euros ont été investis dans la maintenance et l’entretien des 16 barrages et 15 centrales hydroélectriques des vallées du Lot et de la Truyère.
Taxes>. 24 millions d’euros de taxes ont été versés à la collectivité au titre de la fiscalité.
Puissance>. Les 2 000 mégawatts de puissance installée représentent 10 % de la puissance du parc hydraulique d’EDF en France.
Production et stockage>. 20 millions de m3 d’eau ont été déstockés par les barrages de la Truyère et du Lot en amont dans le cadre de la campagne de soutien d’étiage pour la production d’eau potable, l’irrigation, la navigation… tout en assurant la production d’électricité nécessaire à l’équilibre du système électrique national.
Partenariats>. 26 partenariats ont été signés pour l’animation du territoire, toujours en lien avec l’hydraulique. 24 accords ont été passés pour le maintien d’un niveau constant de la rivière pour les manifestations nautiques.
Entretien>. Près de 200 agents veillent chaque jour à l’entretien et à la sécurité des aménagements hydroélectriques sur la zone.
Visites>. 2 300 visiteurs ont découvert l’Espace EDF Truyère, au pied du barrage de Couesques.
Cajarc au fil de l’eau
Au cours de sa visite guidée de l’usine, Jean-Marie Fabre a expliqué le fonctionnement de la retenue de Cajarc, dont la régulation s’effectue autour de la cote de 146,20 m, la cote minimale d’exploitation étant de 146,00 m.
La centrale d’une puissance de 15,6 mégawatts est une usine dite au fil de l’eau et fonctionne avec trois groupes de production principaux. Elle produit l’équivalent de la consommation résidentielle annuelle d’une fois et demie la ville de Figeac (15 000 habitants).
Le barrage, construit sur le Lot, possède trois vannes dont l’ouverture intervient sur saturation d’usine ou de son déclenchement par celle-ci.
À côté du barrage de Cajarc, a été construit en 2 ans, un nouveau dispositif de débit réservé, qui a toujours pour objectif de garantir un débit minimal obligatoire de l’eau. D’un montant de 2 millions d’euros, le chantier s’est achevé fin 2016 dans la boucle du Lot.
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