Ligne Brive-Aurillac : la contestation enfle
Durant deux mois et demi, la ligne SNCF Brive-Aurillac sera remplacée par un service de bus. Face au refus de la SNCF de revoir sa décision, le comité pluraliste de défense de la ligne Brive-Aurillac a organisé un rassemblement devant la gare de Bretenoux-Biars ce vendredi 28 octobre. Ce comité lotois très actif, va être rejoint par celui de Laroquebrou dans le Cantal. La présence des maires de Biars, Gagnac-sur-Cère, Cahus, Gintrac et du vice-président de la communauté de communes Cère et Dordogne relayant l’inquiétude de leurs populations en montre l’importance. Les membres de la CGT et du PCF étaient également présents. Quelque 200 personnes sont venues un moment ou un autre rejoindre ce mouvement. Guy Constant président du comité Lotois, en a rappelé les raisons et proposé des solutions. Serge Laybros du PCF lotois a dit l’importance de ces lignes «pour la survie de ce territoire». La situation sur cette ligne inquiète la population. Une pétition a déjà recueilli près de 10 000 signataires, sur le Lot, la Corrèze, le Cantal. Guy Courchinoux un des responsables du futur comité pluraliste de Laroquebrou a renchéri : «Il en va également de l’avenir du Cantal. Epée de Damoclès sur la ligne Aurillac-Brive, mais également sur Aurillac-Capdenac, avec en plus l’absence de bus (Macron) dans le Cantal, pas assez rentable !»
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Le comité pluraliste pour la défense et le développement de la ligne Brive-Aurillac, ne comprend pas la décision de la SNCF. de fermer la ligne Aurillac Brive du 21 octobre 2016 au 9 janvier 2017 au service voyageurs pour des problèmes de déshuntage sur la totalité de son parcours alors que des trains de service vont continuer à circuler entre Bretenoux Biars et Brive, trains lourds qui règlent le problème de déshuntage sur cette partie de voie.
Le comité désapprouve totalement que cette opération se renouvelle en 2017-2018. Ce comité a donc adressé un courrier le 18 octobre à Alain Autuffe, SNCF réseau Aquitaine, dans lequel il «s’étonne de ne pas avoir été consulté ni informé des décisions de fermeture de la ligne alors qu’en réunion de travail, entre les représentants de TER Auvergne et Limousin et les élus locaux, un accord avait été conclu sur un plan de transport adapté avec des circulations ferroviaires au départ de Bretenoux-Biars. Accord qui avait été mentionné par le président de la SNCF, M. Pépy dans un courrier à Jean Launay député du Lot».
Le comité trouve aussi «anormal que pendant cette période la gare de Bretenoux Biars soit fermée lors du passage des bus à 6 heures, 19 heures et 23 heures et que des correspondances sur Bordeaux et Toulouse ne soient plus assurées par les bus.
Il est bien évident que nous ne pouvons pas accepter de telle décisions». Dans ce courrier le comité demande qu’une délégation soit reçu afin de définir la meilleure solution pour permettre aux usagers de voyager avec le moins de désagrément possible. Cette lettre a aussi adressé à Alain Vidalie ministre des transports, Laurent Wauquiez président région Rhône Alpes Auvergne, Alain Rousset président région nouvelle Aquitaine, Jean Launay député du Lot, Angèle Préville et Jean Pierre Boucard conseillers départementaux, maires des communes concernées.
Il est clair que les objectifs environnementaux sont en contradiction avec les objectifs de rentabilité à court-terme, dans tous les pays ruraux, si nous voulons garder notre environnement, il faut se défendre.