L’Occitanie revendique un choix clair en faveur du ferroviaire

Jean-Luc Gibelin, Marie Piqué, Serge Laybros

Les vice-présidents de la Région Occitanie Marie Piqué et Jean-Luc Gibelin, respectivement chargés des solidarités et des mobilités, étaient présents hier à Cahors aux côtés de Serge Laybros, secrétaire du PCF 46, pour restituer les grands axes de travaux issus des États généraux du rail et leurs déclinaisons pour le Lot.

Lors des États généraux du rail et de l’intermodalité (Egrim) du 14 décembre, Carole Delga a présenté les 10 chantiers de la Région pour la mobilité de demain, parmi lesquels la sauvegarde des lignes ferroviaires et l’adaptation de l’offre TER.

Ce volet concerne directement le Lot, qui s’intéresse à l’avenir des lignes Brive-Aurillac, Brive-Montauban et aussi Cahors-Capdenac pour ce qui est de la création d’une voie verte. Ce jeudi, les vice-présidents de la Région Jean-Luc Gibelin et Marie Piqué, chargés des mobilités et des solidarités, ont été accueillis à Cahors par Serge Laybros (PCF). Les élus sont venus rapporter les orientations décidées lors des Egrim. 37 réunions se sont tenues en amont dans les 13 départements de la région Occitanie afin de dresser un état des lieux du réseau ferroviaire et de l’offre de transport.

La ligne Paris-Toulouse «retrouve tout son sens»

Pour Jean-Luc Gibelin, les deux mots d’ordre pour le Lot sont vitesse et équilibre : «On a besoin des deux. Il ne faut pas opposer les trains d’équilibre du territoire (TET) et la ligne à grande vitesse (LGV)» dit-il, en référence au maintien de la ligne POLT, acté lors des négociations de décembre, et à la future LGV Toulouse-Bordeaux. «Ce sont des chantiers d’égale importance, il n’y a pas de hiérarchie» poursuit le vice-président. Une vision partagée par Serge Laybros, impliqué dans plusieurs luttes autour du rail à travers «Tous ensemble». «On peut préserver la ligne POLT dans son intégralité. Le Conseil d’État a cassé la LGV Limoges-Poitiers donc le POLT retrouve tout son sens. On a déjoué le piège du saucissonnage» précise le secrétaire du PCF 46.

Une bonne nouvelle pour les Lotois, qui ne seront pas contraints d’aller prendre le train pour Paris à Bressols (82). Malgré ces avancées, Jean-Luc Gibelin appelle à la vigilance : «On a obtenu le maintien de la ligne POLT, du train de nuit, des trains d’équilibre avec la réouverture d’arrêts grâce à la forte mobilisation, mais il faut rester lucides et vigilants» déclare le vice-président aux transports. Et Serge Laybros de conclure : «Sans cette bataille, on parlerait du POLT au passé, mais il a un avenir».


Panorama de l’action régionale depuis 2002

En 15 ans, la région Occitanie a investi près de 4,7 milliards d’euros dans le ferroviaire, pour 600 km de voies modernisées et 800 km de rails posés. Entre 2002 et 2014, le nombre de voyageurs TER a augmenté de 60 %, passant de 13,1 à 20,8 millions.

La Région prend en charge 70 % du prix d’un billet TER. L’Occitanie revendique un choix clair en faveur du ferroviaire, à contre-courant de la majorité des régions de France. 2,5 milliards d’euros de crédits seront engagés d’ici 2021 et 1,5 milliard investi. «Hormis l’Île-de-France, aucune région n’investira autant dans les transports» assure l’Occitanie-Pyrénées-Méditerranée.