Démission de Nicolas Hulot ce 28 aout 2018
Participation d’Aurélien Pradié à un débat sur la loi sur la chaîne LCP.
Loi Agriculture et Alimentation votée
L’interdiction du glyphosate d’ici à trois ans ne figure pas dans la future loi, malgré la tentative de députés, dont certains de La République en marche (LRM), de l’y inscrire. Elle reste néanmoins un engagement gouvernemental, conditionné à la recherche sur les alternatives à cet herbicide.
Absences de la vidéosurveillance obligatoire dans les abattoirs et de la création d’un fonds d’indemnisation des victimes des produits phytosanitaires. L’interdiction de diffuser à la télévision des publicités pour des aliments favorisant l’obésité, ciblant les enfants, a été repoussée, mais le ministère de l’agriculture et de l’alimentation assure qu’une discussion est engagée à ce sujet avec le Conseil supérieur de l’audiovisuel.
l’interdiction des épandages à proximité des lieux de vie a été abandonnée…
Présence:
Cantines: elles serviront bientôt des repas composés de 50 % de produits bio ou issus de filières de qualité.
Interdiction pour les cantines d’utiliser des contenants plastique
Un plan de diversification des protéines pour mettre moins de viande au menu des cantines.
Objectif de 15 % de surfaces agricoles en bio en 2022.
Extension de l’interdiction des néonicotinoïdes, insecticides tueurs d’abeilles
Autorisation de la vente des semences anciennes et paysannes par les jardiniers amateurs.
Mise en place d’un référent bien-être animal dans les abattoirs
Etiquetage plus précis de l’origine du miel
Mise en place progressive du « doggy bag » dans les restaurants
Faute d’interdire la vente d’œufs de poules en batterie d’ici à 2022 comme s’y était engagé Emmanuel Macron, ils se sont limités à l’interdiction de l’installation de tout nouvel élevage de ce type.
La première partie du projet de loi porte sur une meilleure répartition de la valeur des denrées agricoles en faveur des agriculteurs.
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https://trombi-glyphosate.agirpourlenvironnement.org/department-46/
interessant….
Glyphosate : Monsanto condamné à payer près de 290 millions de dollars à un jardinier malade d’un cancer
Un jury de San Francisco a condamné vendredi le groupe Monsanto à verser 289 millions de dollars à un jardinier qui a développé un cancer à la suite de l’utilisation de pesticides du groupe, le roundup et le ranger pro.
un jardinier qui pendant deux ans a massivement utilisé deux de ses désherbants : le roundup et le ranger pro. L’homme a ensuite déclaré un cancer du système lymphatique.
Et le jury populaire a jugé que c’est bien l’utilisation de ces produits contenant du glyphosate qui a causé sa maladie.
Monsanto responsable ? Oui
La lecture du jugement n’a pris que quelques minutes. Quasiment à chacune des onze questions, le jury de douze personnes a été unanimes et a répondu par l’affirmative. « Est-ce que le roundup ou le ranger pro ont contribué à la maladie du plaignant ? Oui. Est-ce que Monsanto connaissait la dangerosité de ses produits contenant du glyphosate ? Oui. Est-ce que le groupe a volontairement choisi de ne pas accompagner ses pesticides d’un avertissement destiné au consommateur ? Oui. »
Le jury populaire a donc condamné Monsanto à verser 289 millions de dollars à Dewayne Johnson. L’ex-jardinier de 46 ans n’a, selon ses médecins, plus que deux ans à vivre. Après quatre semaines de procès, il est ému, épuisé, reconnaissant.
France Info
Nicolas Hulot répond :Pour ne pas avoir informé de la dangerosité de son produit Roundup, Nicolas Hulot parle d’une décision «providentielle». Qui, espère-t-il, mettra fin à l’indifférence des politiques sur la dangerosité des pesticides.En quoi la condamnation de Monsanto aux Etats-Unis est-elle historique ?
C’est le début de la fin de l’arrogance, de la suffisance de ce couple maudit Monsanto-Bayer. Cette décision confirme ce que de nombreux lanceurs d’alerte ont dit depuis tant d’années sur la dangerosité du glyphosate. Elle ne pourra jamais réparer ce que ce jardinier américain a subi de manière irréversible. C’est aussi vrai pour Paul François [un céréalier charentais qui se bat depuis 2007 contre Monsanto, gravement intoxiqué par son herbicide Lasso, ndlr]. Rien ne pourra réparer la douleur et la solitude de ces victimes. C’est vraiment le pot de fer contre le pot de terre. N’oublions jamais que Monsanto a traîné au tribunal des fermiers américains qui cultivaient malgré eux des plantes brevetées par le groupe, simplement parce que le vent les avait disséminés dans leurs champs. Et cette décision ne viendra pas non plus réparer les centaines de paysans indiens qui se sont retrouvés dans des détresses psychologiques et économiques, notamment ceux qui ont cultivé le coton BT [un OGM de Monsanto].
Libération
Démission de Nicolas Hulot ce 28 aout. « Je prends la décision de quitter le gouvernement », a-t-il affirmé, ajoutant : « Je ne veux plus me mentir. »…. « J’espère qu’il tirera les leçons [de ma démission]. J’espère que ce geste sera utile, pour que chacun se pose la question de sa responsabilité. »
Interrogé sur ses motivations, Nicolas Hulot a dit qu’il avait le sentiment que l’écologie n’était pas la priorité de ce gouvernement, alors que « ce sujet conditionne tous les autres »
« On s’évertue à entretenir un modèle économique responsable de tous ces désordres climatiques. »
Il a confié, las, qu’il se sentait « tout seul à la manœuvre » sur les enjeux environnementaux au sein du gouvernement. Et de déplorer que son poste était « à la croisée des lobbys. Parce que les lobbys sont là »
Hulot a évoqué la réunion de lundi à l’Elysée avec les chasseurs, où il a découvert la force d’un lobby.
« Puisque je suis dans un moment de vérité… oui [ces douze derniers mois ont été une souffrance]. (…) J’ai abaissé mon seuil d’exigence (…) et là je me suis dit c’est le moment d’arrêter. »
L’écologiste souligne que son action n’a permis d’obtenir que des « petits pas » en matière environnementale.
la visite du président des chasseurs a l’Élysée et l’annonce de la division par deux du prix du permis de chasse a apparemment été la goutte d’eau, on le comprend.