Loisirs de pleine nature : le département poursuit l’achat de sites
Lundi 29 juin, le conseil départemental du Lot a acté la poursuite de la politique d’achats de sites de loisirs de pleine nature (escalade, spéléologie, plongée, randonnée, vol libre…) par le département. La séance était l’occasion de faire un bilan décennal de cette politique.
Cette action a été lancée en 2010 avec, pour buts, de garantir l’accès du public aux sites les plus intéressants et les plus fréquentés, de freiner les velléités de privatisation, de régler les conflits entre usagers et d’éviter la dégradation de nouveaux sites. Une soixantaine de sites ont été labellisés ENS (espace naturel sensible). Le département a ensuite agi sur trois axes : maîtrise foncière via l’achat (si possible à l’amiable, sinon par préemption), des conventions ou baux de longue durée. Il a ensuite installé des aménagements de sécurité quand c’était nécessaire : garde-corps comme à Planagrèze, aménagement d’un parking au Ressel par exemple, purges de falaise… Dernier point : l’information, la valorisation et l’entretien avec les comités sportifs. À ce sujet, la conseillère Catherine Marlas a souligné le « bon travail avec les comités départementaux ».
« Éviter privatisation et spéculation »
En dix ans, le département a dépensé 110 185 € pour l’acquisition de quatorze sites et 245 708 € pour la sécurisation de huit d’entre eux. Pour le département, cette action a joué sur l’attractivité du Lot en en faisant un « territoire de découverte nature en toute liberté ». Maintenir des sites en accès libre et gratuit « n’empêche pas qu’autour de ça va se créer une activité. Quand on est moins initié, on aura peut-être besoin d’accompagnateurs », a dit Serge Rigal, le président du conseil départemental du Lot.
La collectivité souhaite poursuivre cette action en avançant qu’elle n’a fait que « poser les bases » et « résoudre les problèmes les plus aigus ». Elle souhaite acheter les 45 sites restants pour avoir un panel représentatif des activités et bien réparti. D’après une première estimation, cela coûterait environ 500 000 € sur vingt ans, en mobilisant la taxe ENS. Les aménagements seraient limités, sauf pour certains usages, slack line et via ferrata.
Le département porte d’ailleurs un projet en vallée du Célé. Le conseiller Christophe Proença a souligné le « travail, à long terme fondamental pour éviter la privatisation et la spéculation ».
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