Lot, la Fabrique des possibles

Le président Serge Rigal, lors de la séance du conseil départemental qui avait lieu hier, a présenté un «Plan marketing territorial» afin d’attirer cadres, ingénieurs, créateurs et repreneurs dans le Lot.

Face à un vieillissement de la population lotoise où la part des plus de 60 ans augmente plus vite (34,5 % en 2013) que celle des moins de 30 ans (27,5 % en 2013), le Département a choisi de mettre le paquet sur l’attractivité. Pour inverser la tendance et attirer de nouveaux actifs et de nouvelles activités, l’arme de séduction utilisée est celle d’un «Plan marketing territorial». Serge Rigal, président du Département a lui-même, développé, hier, en séance, la stratégie qui sera menée sur la période 2017-2020.

Un comité de pilotage réunissant l’État, les chambres consulaires, les intercommunalités et le département a élaboré le canevas et identifié les publics à conquérir. La concurrence fait rage entre les départements ; les actifs et touristes qui pourraient potentiellement arrimer leur vie dans telle ou telle contrée, sont si recherchés qu’ils sont devenus «des cibles à toucher».

Ce n’est pas la conquête de l’Ouest mais le jargon utilisé n’est pas sans rappeler l’épopée : «Les wanted ou profils manquants, cadres, techniciens ingénieurs spécialisés qui pourraient trouver dans le Lot une opportunité de carrière, sont l’une des principales cibles visées» a expliqué le président du conseil départemental. Il y aurait, aussi les «secondes vies» ces repreneurs ou créateurs d’entreprise pour un 2e ou 3e emploi, les touristes à convertir, les jeunes diplômés à retenir.

Pour toucher ces publics, le Lot se doit d’être mieux identifiable, le plan marketing a prévu de bâtir son message sur une marque, ce sera «Lot» et d’y greffer, comme le dit Serge Rigal un positionnement en forme de slogan, «la fabrique des possibles».

Là où certains ne verraient que de la «com», le Département avance un programme d’actions sur l’accompagnement des créateurs, repreneurs d’entreprises, sur l’emploi du conjoint, l’emploi des jeunes. Une dépense qui a été chiffrée, de l’ordre de 2 à 4 M€ sur trois ans, l’effort du seul Département se situera entre 500 000 € et 1,20 M€. L’utilité du plan est partagée par l’assemblée d’où son vote unanime. Reste «l’ampleur de la tâche» comme l’a souligné André Mellinger. «Un sacré challenge» pour Danielle Deviers». «Un plan marketing qui arrive au bon moment, mais il faudra lui conférer une vision territoriale et que tout le monde se fédère» prévient Gilles Liebus.