Lot : une cellule pour prendre en charge rapidement les patients atteints du Covid long
Une fatigue qui n’en finit pas. Des maux de tête tous les jours. Un odorat qui ne revient pas. Ces Lotois en sont persuadés : ils ont le syndrome du Covid long. Depuis novembre dernier, ils ont désormais une oreille attentive grâce au DAC 46, le Dispositif d’appui à la coordination, situé rue Wilson à Cahors. Le service a été missionné par l’ARS pour prendre en charge les » situations les plus complexes de Covid « . Plus précisément, » on a été identifié comme étant une porte d’entrée pour les usagers qui estiment avoir le Covid long », explique Christelle Mazeyrie, directrice du Dac. De 8h30 à 18h30, tous les jours de la semaine, une chargée d’accueil réceptionne les patients désemparés. » Ils nous expliquent avoir une fatigue permanente, la sensation d’avoir les jambes coupées, le goût qui n’est toujours pas revenu, mal à la tête régulièrement, des difficultés à dormir », liste la directrice. Trop fatigué, l’un des patients a même assuré qu’il devait désormais rentrer chez lui toujours les jours entre midi et deux pour pouvoir se reposer.
Souvent, les patients qui ont des symptômes persistants ne savent plus vers qui se tourner. Et parfois, les professionnels de la santé sont démunis. » Certains n’ont pas de médecin traitant, d’autres n’ont pas eu plus de réponses après avoir consulté leur médecin traitant », ajoute Christelle Mazeyrie. C’est là qu’elle et son équipe interviennent. » On n’a pas la compétence médicale d’assurer qu’il s’agit bien d’un Covid long, on n’est pas médecin, mais on écoute et on oriente vers le médecin traitant s’il y en a un ou vers le service de médecine sportive à l’hôpital de Cahors », précise-t-elle.
Quatre patients orientés cette semaine
Cette semaine, quatre patients seulement ont sollicité les services du Dac. Les critères du Covid long les voici : avoir eu un résultat positif au Covid bien sûr, souffrir de symptômes qui durent depuis plus de quatre semaines et qui ne peuvent pas être expliqués par d’autres pathologies. À l’hôpital de Cahors, le docteur Yves Abitteboul se propose ensuite de réaliser des examens au service de la médecine du sport : un bilan cardiaque d’abord puis des activités physiques à raison de 20 séances dont trois par semaine.
L’hôpital de Figeac et l’établissement La Roseraie à Montfaucon proposent également une réhabilitation physique. Et pour coordonner tous ces professionnels de la santé, le docteur Olivier Darreye officie depuis Vayrac. Au Dac 46, cette mission est forcément une charge de travail supplémentaire. Mais il a bien fallu s’adapter. » La dernière vague épidémique a été assez forte dans le Lot, les contaminations ont des conséquences sur des patients jeunes », note Julie Senger, la directrice de l’ARS dans le département.
Elle assure que ce dispositif » va perdurer tant que l’épidémie n’est pas terminée, les besoins iront sûrement au-delà de ce que l’on peut imaginer ». Pour autant, la tendance de l’épidémie est à la baisse dans le Lot comme dans beaucoup d’autres départements. » On se situe dans une trajectoire de diminution mais les contaminations se poursuivent », glisse Julie Senger. Le dernier bulletin de l’ARS indiquait 20 hospitalisations dans le Lot et deux personnes en réanimation.
Commentaires les plus récents