L’Udaf 46 crée un groupe de parole pour enfants de parents séparés.
Voilà plusieurs mois que Francine Masconnin travaille à créer un groupe de parole pour enfants de parents séparés dans le Lot. Une réunion d’information aura lieu le samedi 8 janvier 2022 à Cahors.
Des enfants de 6 à 9 ans
Ce groupe devait naître le 25 septembre. « Il y avait cinq enfants à qui ça correspondait sauf que les horaires étaient incompatibles », dit cette médiatrice familiale à l’ UDAF du Lot .D’autres enfants étaient trop jeunes ou les séparations trop fraîches. Or, « c’est difficile avec un moins de 6 ans, de faire prendre du recul… C’est souvent à partir de 6 ans que les parents rapportent des manifestations qui peuvent les inquiéter », constate Francine Masconnin. Elle explique aussi que durant les premiers mois après une séparation, il est normal que l’enfant soit impacté: « C’est une adaptation ».
Pourquoi créer ce groupe alors qu’il existe des médiations familiales? « En fait, cette idée est née d’une frustration de médiatrice. Quand un parent demande une médiation, on essaie d’inviter l’autre; soit, il ne répond pas, soit il répond et ça ne va pas bien loin. Des fois, on entame une médiation et ça échoue », explique-t-elle. Ce groupe est donc créé pour aider les enfants, pas pour régler les problèmes des parents. En revanche, il peut servir de base à un travail familial.
Cinq séances
Ces groupes seront constitués au minimum de trois enfants, âgés de 6 à 9 ans, et se réuniront une fois par semaine. Théâtre de marionnettes, dessins… permettront aux enfants de « raconter, de banaliser, peut-être d’aller chercher, auprès d’autres enfants, des trucs et astuces ». Chaque groupe suivra cinq séances: la réunion, trois séances hebdomadaires avec les enfants puis une dernière rencontre durant laquelle ils restitueront leur atelier devant les parents. Il y aura ensuite un entretien individualisé. Une deuxième session pourrait avoir lieu au printemps. Francine Masconnin envisage de s’adresser ensuite aux 10-12 ans. « Ce qui serait peut-être utile à l’avenir, ce sont les ados. Ce sont ceux qui souffrent le plus mais c’est difficile ».
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