Lutte contre les violences intrafamiliales: un site internet lotois dédié
A l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, le site Internet Info Violences Lot a été officiellement lancé ce vendredi 25 novembre 2022 , en présence de Nelly Ginestet, vice-présidente du Département du Lot en charge de l’Action sociale, de la Protection de l’enfance et de la Lutte contre les exclusions.
Cette plateforme d’information et de prévention est destinée aux victimes de violences (conjugales ou intra familiales) en les aidant à trouver les bons interlocuteurs et tous les renseignements pour sortir de cette situation. Les personnes qui souhaitent venir en aide aux victimes y trouveront également les informations utiles.
Ce site a été élaboré dans le cadre du collectif institutionnel SOLID’AILES 46, coordonné par le Département, et de la stratégie de lutte contre la pauvreté pilotée par le Département et l’Etat.
Un site pour informer, aider, alerter
Ce site recense des informations permettant de :
- prendre conscience des violences conjugales ou intrafamiliales que certaines personnes subissent sans parfois le réaliser (notamment grâce au violentomètre)
- trouver de l’aide dans le Lot pour déposer plainte, obtenir des conseils juridiques, préparer son départ….;
- trouver des informations en tant que témoin pour aider une personne victime.
Sont également accessibles des ressources telles que des films, des podcasts, des livres pour mettre de mots sur la violence.
Le projet a été construit à partir d’entretiens menés auprès de 15 personnes, professionnels de l’accompagnement et victimes, afin de mieux répondre aux besoins d’accompagnement.
Ce site s’inscrit dans une série d’actions déjà en place
Grâce au collectif institutionnel SOLID’AILES 46, plusieurs actions ont déjà été mises en place.
Une assistante sociale du Département intervient auprès de la gendarmerie dans le nord du Département pour :
- écouter, informer et accompagner les victimes et des mis en cause.
- être le relai entre la gendarmerie et l’ensemble des acteurs engagés dans la prévention et la lutte contre les violences conjugales et intrafamiliales.
- recevoir toute personne majeure ou mineure, victime ou mis en cause, dont la situation présente un volet social.
En 8 mois, 239 personnes, victimes et mis en cause, ont été reçues dont 50 hommes et 189 femmes.
Un fonds d’urgence pour les victimes de violences conjugales/intrafamiliales a été créé par le Département, la CAF et la CPAM avec le soutien de l’Etat. L’objectif est d’apporter une aide financière à chaque victime qui se trouverait en difficulté financière pour quitter son domicile, sous la forme d’un fonds de 300 €, débloqué immédiatement, sans remboursement sollicité.
De plus, un prêt SOLID’AILES est alimenté par le Département : ce fonds d’avance d’un montant maximum de 3 000 €, adapté selon la composition de la famille, est débloqué en deux versements successifs, dont le 1er dans les 5 jours après mise à l’abri. Le remboursement (à taux zéro) est effectué en fonction des capacités du bénéficiaire, le temps de rechercher un emploi ou de permettre l’activation de prestations…
Des victimes qui ont participé à la construction du site ont témoigné sur la nécessité de disposer d’un tel outil :
- « C’est un repère, ça m’aurait été utile, c’est un grand oui, j’aurais voulu tomber sur cette appli, mais bon, j’ai fait mes recherches toute seule. »
- « L’outil donne les clefs et permet de cliquer et d’avoir accès à la MSD ou la gendarmerie. »
- « Avec les différentes entrées, le site est au rythme de la personne et est respectueux pour elle. »
- « C’est outil intéressant (…) quand on se questionne et qu’on n’ose pas forcément contacter une structure. »
Crédit photo : medialot // Département du Lot
Au xixème siècle la justice pénale ne peut s’immiscer dans le sanctuaire familial. Les époux forment « une seule et même personne », affirme, en 1802, le commissaire du gouvernement près le tribunal criminel : la police ne saurait donc intervenir dans les querelles entre deux êtres dont « l’existence est confondue ». Si la justice pénale a le droit de sanctionner les coups infligés à une femme par son voisin ou par un inconnu, elle se garde donc de s’intéresser à ceux qui émanent de son mari : pour les magistrats, la vie conjugale relève exclusivement du droit civil.
Le monde