Mauroux. Transhumance en Quercy : « Les moutons, c’est la vie ! »

eudi 17 mars, à Mauroux, l’association Transhumance en Quercy tenait son assemblée générale à Mauroux, sous la présidence de Jean-Louis Issaly. Jean-Marc Xuereb, maire du village, accueillait l’assistance et remerciait la présence des éleveurs sur le territoire « On a besoin du monde agricole. Vous entretenez nos territoires. Les moutons, c’est la vie ! »

Parmi les participants, on retrouvait les conseillers départementaux Véronique Chassain et Rémi Branco, des représentants de structures (chambre d’agriculture, Ovilot, la Capel, l’Adasea d’Oc, Bio 46, le parc naturel régional des Causses du Quercy) mais aussi des membres des associations foncières pastorales partenaires et des éleveurs.

Transhumance en Quercy, association composée de 18 éleveurs, est une aventure commencée en 2003. Elle intervient sur près de 1 700 hectares avec des emplois de bergers saisonniers mais aussi à l’année. C’est un outil de service aux éleveurs et à la collectivité. Avec 1 400 brebis, les périodes de pâturage s’articulent tout au long de l’année. Les associations foncières pastorales sont situées sur les contreforts de la vallée du Lot aux enjeux élevés en risques d’incendie et la plupart des éleveurs viennent du causse central.

Jean-Louis Issaly a fait part d’un constat : « Les effectifs d’animaux sont en diminution et les surfaces disponibles augmentent ». Il a réaffirmé sa passion pour la race locale dont il faut prendre la mesure : « La brebis Causse du Lot, cet animal emblématique qui a une force identitaire par son physique, a été la vedette au Salon de l’agriculture. »

En partenariat avec Ovilot (l’organisme de sélection de la race), Transhumance en Quercy poursuit l’expérimentation du « collectif agnelles » pour répondre aux enjeux d’accueil de nouveaux éleveurs. Près de 500 agnelles (dès le sevrage) appartenant à six éleveurs ont séjourné pendant huit mois sur 230 ha autour de Mauroux. Cette expérimentation se poursuit en 2022-2023. Dans ce territoire viticole, la présence des brebis dans les vignes est sollicitée par les viticulteurs bios pendant la période hivernale. André Delpech, président du syndicat ovin, positive : « Des jeunes s’intéressent au métier. La loi Egalim 2 va dans le bon sens, elle aidera les éleveurs avec une plus juste rémunération de leur travail. »

À 17 heures, les habitants de Mauroux, motivés par cette démarche, étaient invités à rejoindre l’assemblée pour partager le goûter. Et rendez-vous était donné pour la 11e édition de la Transhumance Rocamadour-Luzech , qui traversera le département du 12 au 16 avril prochains.