Michel Barnier, nommé premier ministre depuis le 5/09.
Né en 1951, il a été successivement membre de tous les partis gaullistes, de l’UDR aux LR, a été élu conseiller général de Savoie en 1973 et a présidé le conseil général de 1982 à 1999. Il a été député de Savoie de 1978 à 1993. Il devient ministre pour la première fois en 1993, lors de la deuxième période de cohabitation sous François Mitterrand, en tant que ministre de l’Environnement. Il fait notamment voter ce qui deviendra la « loi Barnier », qui consacre pour la première fois le principe de précaution dans le code rural. Après l’arrivée à l’Élysée de Jacques Chirac, il devient ministre délégué aux Affaires européennes (1995-1997) avant d’être élu sénateur de Savoie jusqu’en 1999. Il a par ailleurs présidé l’Association française du conseil des communes et régions d’Europe (AFCCRE) jusqu’en 1999.
C’est alors qu’il connaît sa première expérience à Bruxelles, comme commissaire européen chargé de la politique régionale et ad personam des réformes institutionnelles, poste qu’il quitte pour retourner à Paris comme ministre des Affaires étrangères (2004-2006), puis ministre de l’Agriculture et de la Pêche (2007-2009). Il quitte à nouveau la capitale française pour une courte expérience de député européen (2009-2010) puis pour occuper à nouveau un poste de commissaire (puis de vice-président), doté d’un portefeuille central dans les institutions européennes, celui du marché intérieur et des services. En 2015, il est nommé conseiller spécial de Jean-Claude Juncker, alors président de la Commission européenne, pour la politique de défense et de sécurité européenne.
Plus récemment, lorsqu’il lorgnait l’Elysée, ce gaulliste centriste avait plutôt droitisé son discours et notamment durci celui sur l’immigration, prônant pour un « moratoire » et allant, lui l’Européen convaincu, jusqu’à remettre en cause la Cour européenne de justice au nom de la « souveraineté juridique ».
Source : vie publique