Moustique tigre : le Lot en vigilance rouge
Après un hiver relativement doux et des vagues de chaleur précoces, dès février, la saison des moustiques a déjà débuté depuis quelques semaines, bien avant la date officielle du 1er mai et le lancement du plan anti-dissémination d’arboviroses. La saison des moustiques a démarré sur plus de la moitié de la France (53 départements). Le Lot est concerné et figure même en vigilance rouge.
Cela signifie qu’il est colonisé par le moustique tigre. L’hiver doux a permis aux œufs de survivre jusqu’au printemps et de pouvoir ainsi reprendre leur cycle d’évolution après les premières pluies et les premières chaleurs. D’autre part, les pluies ont généré suffisamment d’eaux stagnantes pour que les œufs pondus puissent y vivre leur processus complet d’évolution jusqu’au stade de moustique adulte en passant par celui de larve. Une fois ces pluies tombées, il faut en moyenne dix jours de chaleur suffisante (23 °C le jour et 15 °C la nuit) pour permettre aux œufs de moustiques de devenir larves puis moustiques adultes.
Si les températures sont supérieures, le cycle se raccourcit. Si elles sont inférieures, le cycle s’allonge. Il faut une baisse franche et brutale pour qu’il s’interrompe complètement. Le Lot a hélas rempli, malgré lui, l’essentiel des conditions favorables à la prolifération du moustique tigre qui peut être à l’origine de plusieurs maladies : dengue, chikungunya, zika…
Face à l’augmentation du nombre de départements concernés par le moustique tigre et au manque de connaissances des habitants sur les risques sanitaires, le site Vigilance-Moustiques insiste sur «la nécessité d’informer la population et de l’inciter à participer à la vigilance citoyenne en signalant toute prolifération inhabituelle de moustiques». Ceci sur le site internet : www.vigilance-moustiques.com
Comment éviter sa prolifération ?
Pour éviter l’omniprésence du moustique tigre, il faut veiller à ne pas laisser d’eaux stagnantes dans son environnement proche. Pour cela, il est nécessaire de vider les soucoupes des pots de fleurs (ou mettre du sable dedans), vider et retourner les pneus, seaux ou arrosoirs ainsi que tous les petits objets (jouets d’enfants…) laissés à l’extérieur de la maison.
Nettoyer aussi les gouttières ou canalisations bouchées, traiter les mares avec des larvicides (voir les commentaires), recouvrir les cuves de récupération des eaux de pluie, nettoyer les replis des bâches laissées à l’extérieur, les bâches de piscine, renouveler l’eau des vases, de la gamelle du chien…
De manière générale, surveiller la moindre cavité qui peut se remplir d’un peu d’eau sans pouvoir se vider naturellement.
Il suffit de quelques millilitres d’eau stagnante pour que le moustique tigre femelle puisse y pondre des centaines d’œufs.
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Traiter les mares avec les larvicides ? Cela ne donne aucune confiance dans la source de ce genre d’article. Je ne savais même pas que cela existait, je viens de découvrir : « Un produit phytosanitaire larvicide est une substance active ou une préparation ayant la propriété de tuer les larves. » C’est absolument à proscrire ! Dans une mare naturelle il y a des larves de libellules, de coléoptères aquatiques, des têtards, des tritons, etc qui mangent volontiers les larves des moustiques. Introduire des ‘larvicides’ c’est tuer d’abord les larves et après les bêtes qui se nourrissent de ces larves car ils contiennent des produits chimiques. Les mares naturelles, vu les prédateurs naturellement présents, ne forment pas un risque pour ces moustiques.
Je suis tout à fait d’accord avec Tineke.
http://www.vigilance-moustiques.com est un site commercial qui cherche à vendre sa marchandise. La précision n’est pas donnée dans l’article de la Dépêche. Sur les précautions à prendre, la deuxième partie de l’article ne mentionne plus l’utilisation systématique d’un produit chimique qui tue la vie aquatique animale des grandes ou petites réserves eaux stagnantes. Eviter ces petites réserves chez soi, c’est indispensable, mais il faut bien se faire une raison, le risque existe toujours, moins élevé. Ces recommandations figurent sur les sites officiels.
le larvicide Bacilllus Thuringi-ensis Israeliensis (BTi) est apparemment à recommander – et approuvé pour les mares ou pour petites réserves d’eau.
à lire absolumment:
https://www.eid-rhonealpes.com/lutte/lutte-contre-les-larves-des-especes-de-moustiques-vulnerantes-pour-l-homme
Pas besoin de larvicide, il suffit d’installer des poissons mangeur de larves de moustiques comme les gambusies, très efficaces!
Doucement, bien réfléchir avant d’introduire: ils ne mangent pas que des larves de moustiques :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Gambusie
et c’est une espèce qui peut se transformer en espèce invasive