Nage hivernale au lac de Catus : il nage dans une eau à 8°c
Thierry Baron, qui a entamé sa 31e saison de triathlon, pratique depuis deux ans la nage hivernale. Il participera du 28 février au 1er mars au 2e championnat de France de la discipline à Samoens.
En ce dernier samedi de janvier, le soleil d’hiver vient se refléter sur la surface du lac Vert de Catus. Dans une eau à 7,9°, Thierry Baron est en pleine séance d’entraînement, afin de préparer le championnat de France de nage hivernale. Elle va durer entre quinze et vingt minutes. « La durée d’une séance est variable, elle dépend notamment de la météo, raconte le triathlète cadurcien. Je reste là où j’ai pied et je travaille les nages en étant très à l’écoute de mon ressenti. » Thierry Baron, qui a pris cette saison pour la 31e année sa licence de triathlète, pratique depuis deux ans la nage hivernale, qui se pratique dans une eau entre 0 et 10°. « Quand, il y a deux ans, je suis allé à Saint-Jean-de-Luz, j’ai appris que des gens nageaient toute l’année par n’importe quel temps et se baignaient dans l’eau froide. Moi qui suis un passionné de l’eau, je me suis dit que j’étais passé à côté de quelque chose et qu’il fallait que je creuse ça. Et puis, la nage hivernale se pratique sans combinaison et j’avais envie de retrouver la sensation de l’eau sur le corps. »
Au cours de ses trente années de triathlon, Thierry Baron a « été confronté à toutes sortes de situations. J’ai nagé en lac, en mer, dans l’océan… » Le sportif cadurcien s’est donc jeté à l’eau et s’est lancé dans l’aventure de la nage hivernale.
« Il y a deux ans, se souvient le sexagénaire, je suis venu au mois de janvier au lac Vert. L’eau était à 6° et je me suis trempé trois minutes le bas des jambes. Une semaine après, je suis revenu et là je me suis lancé dans l’eau. Je ne savais pas comment mon corps allait réagir. J’ai fait deux, trois mouvements et j’étais vraiment content. J’ai attendu 48 heures pour voir comment mon corps réagissait et comme j’étais bien, je me suis lancé. »
« Mettre en lumière cette discipline »
Depuis, le triathlète cadurcien, qui possède son diplôme de nageur sauveteur, vient trois fois par mois au lac Vert et va régulièrement nager dans un bassin d’extérieur (bassin nordique) à Montauban. En février 2019, Thierry Baron a participé au premier championnat de France de nage hivernale qui s’est déroulé à Vichy. « J’étais le seul représentant de Midi-Pyrénées et l’eau était à 5,7° », dit-il. Le nageur cadurcien qui sera de nouveau cette année au championnat de France, qui se déroulera du 28 février au 1er mars à Samoens en Haute-Savoie. « L’eau risque fort d’être en dessous de 5° », avance Thierry Baron qui s’alignera sur le 50 m papillon, le 200 m nage libre, le 100 m brasse et le 450 m nage libre.
D’ici au 28 février, Thierry Baron va donc intensifier sa préparation. Cela ne signifie pas pour autant que « c’est de réaliser une performance qui me motive, insiste-t-il. Ce qui m’intéresse avant tout dans le fait de participer à ce championnat de France, c’est de mettre en lumière cette discipline et le bien-être qu’elle m’apporte. » Même dans une eau à 7,9°.
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