Nicolas Froment, un 1er de cordée?
Il a été durant vingt ans gérant à Métalformage, s’est reconverti en créant son entreprise de machines pour la trufficulture voilà moins de deux ans. Rencontre avec Nicolas Froment.
Quand a été créée l’entreprise ?
En 2020, un an pour la préparer en faisant les travaux sur la future installation. La trufficulture me plaît énormément, nous avons une truffière et j’ai décidé de fabriquer des machines pour moi-même. Mon souhait était de travailler sur une petite entreprise près de chez moi, seul ou à deux ou trois. J’ai cherché à en acheter une, sans succès, pour fabriquer cette petite machine.
Quelle orientation avez-vous prise ?
J’ai donc réalisé des machines pour moi-même et au fur et à mesure j’en ai vendu une, puis plusieurs. Je me suis installé auto entrepreneur mais à côté il fallait faire autre chose et j’ai fait de la réparation agricole et de la transformation de machines. L’expérience et le recul m’ont permis d’intervenir pour des entreprises de la région. J’ai fait de la maintenance industrielle, de la réparation et des machines pour les truffes.
L’entreprise prend son envol ?
Très vite j’avais de la demande et d’auto entrepreneur je suis passé en mon nom propre. Aujourd’hui nous sommes quatre salariés et avec mon expérience de commercial, je me suis implanté sur toute la France, j’ai développé de nouvelles machines, un scarificateur que j’ai breveté, des démonstrations ont été réalisées et les demandes sont arrivées pour des producteurs de truffes, de kiwis avec le président de l’Adour qui est venu me rencontrer. C’était en 2021 et j’ai fait un prototype, la Cuma de l’Adour a participé pour le développement ; déjà plusieurs machines pour les kiwis ont été fabriquées. Je vais me développer sur la clémentine en Corse en machine spécifique.
L’avenir se présente bien ?
Je me positionne sur l’Espagne, premier producteur du monde, où j’ai fait mes premières démonstrations en décembre 2021. Aujourd’hui tout ce que je gagne est réinvesti dans le commercial et le développement de nouvelles machines. L’intérêt dans ces machines est d’aérer le sol sans relever les racines et l’avantage : elles détruisent les galeries de mulots.
Des projets ?
Je développe une machine spécifique pour l’herbe dans les truffières qui évite le brûlé et les tuyaux d’arrosage. Et dans ma tête, d’autres projets se bousculent.
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